24 Février 2025
24 Février 2025
Ils avaient été condamnés à une amende avec sursis en première instance, les deux décrocheurs de portrait d’Emmanuel Macron ont finalement été relaxés en appel par le tribunal de Toulouse ce mercredi 6 septembre.
Jugés en appel le 13 juin dernier par le tribunal de Toulouse pour vol, Clarisse et Virgile ont finalement été relaxés ce mercredi 6 septembre. En première instance (21 mai 2021), ils avaient été condamnés à 200 euros d’amende avec sursis pour avoir décroché le portrait du président Emmanuel Macron dans la mairie de Mérenvielle, à l’Ouest de Toulouse, en juillet 2019. Une action menée dans le cadre de l’opération nationale #DécrochonsMacron, organisée par le mouvement Action Non-Violente Cop21, dans le but de dénoncer la passivité du gouvernement face à l’urgence climatique.
Pour leur défense, leurs avocats avaient fait valoir leur casier judiciaire vierge, le fait que le portrait avait été rendu, mais surtout, avaient rappelé, lors de l’audience en appel, que leur acte symbolique était justifié par « l’état de nécessité » inhérent à cette urgence climatique. Un argument qui avait déjà été jugé recevable par la Cour de cassation lors du procès de huit autres activistes, accusés des mêmes faits, à Bordeaux, et relaxés également. Il avait alors été estimé que la cour d’appel girondine avait manqué à son devoir de rechercher « si l’incrimination pénale des comportements poursuivis ne constituait pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression des prévenus ». Une décision qui pourrait faire jurisprudence et dont les autres activistes devraient s’emparer pour demander leur relaxe respective, comme l’ont fait Clarisse et Virgile. Car, au total, les militants d’ANV Cop21 ont recensé 61 procès intentés à l’encontre de 89 “décrocheurs de portrait” à travers toute la France.
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