Des étudiants en médecine à Toulouse manifestent mercredi 9 novembre contre la prolongation de leurs études pour limiter les déserts médicaux.
Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) crée des crispations. Il prévoit notamment d’ajouter une année supplémentaire aux études de médecine générale. Cela vise à limiter les déserts médicaux dans le pays. Mais l’idée n’est pas acceptable pour des étudiants en médecine à Toulouse qui manifeste ce mercredi 9 novembre.
« Nous ne tolérons plus que nous, étudiants en médecine, soyons aujourd’hui la seule solution imaginée pour pallier les maux de ce système épuisé. Nous, étudiants, ne pouvons pas, seuls, remplacer le manque criant de médecins en France. Aussi, nous ne pouvons pas, seuls, assumer des décennies de politiques de santé désastreuses, nous ayant conduit dans l’impasse dans laquelle nous sommes aujourd’hui », écrit l’Association Corporative des Étudiants en Médecine de Toulouse, chargés de la Représentation étudiante dans un communiqué.
« Le PLFSS, actuellement proposé par le gouvernement, instaure l’obligation de l’installation des médecins en zones sous-denses. Tout cela par des moyens détournés et malhonnêtes, comme l’instauration d’une quatrième année d’études à l’internat de médecine générale devant être préférentiellement réalisée en zone sous-dense », écrit l’association étudiante.
Elle estime que « les solutions envisagées ne sont pas pérennes, menant à une perte d’attractivité des professions de santé, mais surtout une perte d’efficience de ce système de soin, conduisant inévitablement à la mise en danger des patients ».
« Nous dédions des années au service de l’hôpital public, certes pour apprendre, mais aussi pour maintenir une structure à bout de souffle qui a désespérément besoin de nous pour rester debout. La pression mise sur les étudiants est considérable », indique encore l’association. Elle affirme que 28% des élèves souffrent de symptômes dépressifs. Elle note aussi que le taux de suicide des étudiants en médecine serait trois fois supérieur à celui de la population générale.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires