Manifestation à Toulouse : les enseignants en grève en ce premier jour de rentrée

Les syndicats d’enseignants SNES, SNUIPP, FO, SUD et la CGT lancent un appel à la grève ce lundi 22 avril. Une manifestation était notamment organisée à Toulouse, des actions collectives sont à attendre toute la semaine.

Reconductions de la grève, manifestations, réunions avec les parents, opérations « École Déserte » ou encore casserolades, les syndicats d’enseignants SNES, SNUIPP, FO, SUD et la CGT ont prévu de nombreuses actions collectives qui verront le jour tout le long de la semaine. Une manifestation était ainsi organisée à Jean Jaurès ce lundi 22 avril.

Les raisons de cette mobilisation et de la colère du corps professoral sont diverses. Pour Annick Calamet, secrétaire de la FNEC FP FO (Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle), le manque de moyens est un des motifs principaux de cette révolte.

« Pas de retrait, pas de moyens, pas de rentrée ! »

« On le subit dans tous les services, dans tous les établissements…» déplore la syndicaliste. Elle ajoute : « On a de plus en plus recourt aux contractuels, pour pallier le manque de moyens. En Haute-Garonne ça a été mis en place depuis la covid, au lieu de recruter des personnels sous statut, qui ont une sécurité, qui sont rémunérés correctement. »

Autre nouveauté mise en cause par les manifestants, les groupes de niveau, initiés par le Premier ministre, Gabriel Attal. Valérie, accompagnante d’élèves en situation de handicap, est révoltée par ce dispositif. « C’est vraiment une hérésie. L’entraide a toujours fait partie de l’évolution scolaire, on a toujours besoin des autres pour avancer. »

Comme nous l’explique Mélanie Curré, représente syndicale du SNES 31 (Syndicat national des enseignements de second degré). La réforme du brevet est elle aussi dans le viseur des syndicats. « Un élève qui n’a pas le brevet ne pourra pas aller en lycée général ou en lycée pro. Les conditions d’accès au brevet sont trop difficiles, 30% des collégiens ne pourront pas accéder au lycée. Il y a des élèves qui vont être étiquetés comme “nuls” dés l’entrée en sixième, on va leur enlever des options, c’est l’assignation sociale dès le plus jeune âge. »

Ce mardi 23 avril, les syndicats se rassembleront pour planifier les actions collectives à mettre en place cette semaine. Deux jours après, ce jeudi, c’est une casserolade qui devrait avoir lieu devant le rectorat, et enfin, samedi, un rassemblement avec les parents d’élèves, organisé par la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).

Tom Falguerolles