Suite à une décision rendue par le tribunal administratif de Toulouse, la préfecture a procédé à l’expulsion des occupants du campement d’Empalot, installé depuis janvier sur les berges de la Garonne, à proximité de l’île du Ramier.
Les habitants qui occupaient encore le campement d’Empalot, situé à proximité de l’île du Ramier à Toulouse, au niveau de l’avenue de Lattre de Tassigny, ont été évacués ce mardi 29 novembre. Cette expulsion fait suite à une décision du tribunal administratif de Toulouse rendue le 2 novembre dernier qui, « au regard de l’état d‘insalubrité et des risques d’inondation du site », ordonnait aux occupants de quitter les lieux « dans un délai de quinze jours ».
De plus, des travaux sont prochainement prévus sur les digues de la Garonne dans le cadre du projet d’aménagement du Grand Parc Garonne de Toulouse Métropole. « L’ensemble de ces circonstances justifiait l’urgence et l’utilité de la mesure d’expulsion sollicitée », selon le tribunal.
Lors de la publication de cette décision d’expulsion, le juge administratif indiquait que cette partie des berges de la Garonne était occupée depuis le mois de janvier par un groupe d’environ 90 personnes, réparties au sein de « 35 ménages », composés d’occupants « isolés, de couples et de familles » majoritairement d’origines albanaises, précise le préfet de Haute-Garonne Étienne Guyot. La moitié d’entre eux ont directement quitté les lieux.
Dans la matinée du 14 novembre dernier, alors que 16 ménages s’y trouvaient encore, « les services de la préfecture ont établi un diagnostic précis des situations individuelles au regard des droits des personnes (droit au séjour, aides au retour, scolarisation d’enfants, situation sanitaire, suivi social) », en amont de l’expulsion, assure la préfecture. Mais depuis, de nouveaux occupants sont partis. Ce mardi 29 novembre, il ne restait que quatre familles sur le site, soit 18 personnes, dont 10 enfants. Ces dernières « ont été prises en charge au regard de leur situation. Une famille avec cinq enfants a été prise en charge en nuitées hôtelières en raison de sa vulnérabilité et les trois autres familles, l’ont été dans le dispositif national d’accueil dans le cadre de leur demande d’asile », termine Étienne Guyot.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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