La Mairie de Toulouse a présenté ce lundi 12 juin, les grands chantiers d‘aménagement urbain qu’elle va concrétiser d’ici 2040. Répertoriés dans des “cahiers toulousains”, accessibles en ligne, ils se déclinent, quartier par quartier, pour développer et végétaliser la ville à court et moyen terme.
La Mairie de Toulouse a édité six cahiers, disponibles en ligne, qui regroupent photos, plans et informations détaillant les projets d’aménagement urbain des différents secteurs et quartiers de la ville. Ils sont le fruit d’un travail municipal, mais également d’une concertation citoyenne de 2 000 habitants de la ville, qui ont souhaité contribuer à l’évolution de leurs quartiers respectifs. Il est question de stratégie urbaine, d’installation de parcs, de végétation et de maintien du patrimoine.
À travers ces “cahiers toulousains, la Ville a défini cinq priorités : la place de la nature en ville, la convivialité, les mobilités, l’accompagnement de l’activité économique et le respect de l’identité des quartiers. De quoi nourrir le nouveau plan d’urbanisme métropolitain. À ce propos, la municipalité a réaffirmé sa volonté de mettre un terme à l’étalement urbain et annonce, par la voix d’Annette Laigneau, adjointe au maire, chargée de l’urbanisme, que les quartiers de Paléficat et de Malepère seraient les « derniers nouveaux quartiers de la ville ».
La Mairie a fortement insisté sur la nécessité de végétaliser Toulouse davantage avec le, slogan “ville rose – ville verte”. Elle a déjà mis en place le plan 100 000 arbres et va désormais créer 40 jardins publics d’ici 2040. « Nous voulons que chaque Toulousain ait un jardin public à moins de 300 mètres de son domicile », précise Annette Laigneau. L’idée étant de les repartir aux quatre coins de la ville, qui en compte actuellement 140.
Dans les six cahiers toulousains, la Mairie de Toulouse décline ses projets d’aménagement urbain, secteur par secteur : le centre, le Sud-Est , l’Est, la rive gauche, le Nord et l’Ouest. Les documents se font ensuite plus précis, en détaillant, à l’échelle des quartiers, les différents programmes urbanistiques afin de mieux localiser les objectifs.
Pour le secteur Centre, les principaux enjeux résident dans le « renouvellement du secteur Brouadel – Cité administrative et sur la transformation des canaux du Midi et de Brienne. En repenser les abords contribuera à redonner vie et à faciliter l’accès à ces précieux espaces de fraîcheur, en révélant leur beauté et en renforçant leur qualité environnementale ».
Pour le secteur Rive gauche, des « projets de passerelles et la renaturation de l’île du Ramier s’apprêtent à conforter très prochainement les liens des quartiers avec la Garonne en facilitant l’accès aux grands espaces de nature », mais également en verdissant la rocade Ouest.
Le secteur Nord, lui, va accueillir six nouvelles stations de métro avec la ligne C et un renforcement de l’offre TER sur les trois haltes SNCF. Trois grands parcs vont également être créés d’ici 2040 dans ce secteur.
Pour le secteur Est, « l’enjeu est de conforter la dynamique des activités le long de l’axe Marengo-Gramont, d’aménager des pistes cyclables sécurisées et des espaces publics généreux et conviviaux en tenant compte de l’arrivée de la ligne C du métro, des projets Grand Matabiau Quais d’Oc et Guillaumet. Le défi, ici, est bien de réussir l’équilibre subtil entre un développement urbain et paysage harmonieux. »
Pour le secteur Sud-Est, « l’objectif est de poursuivre la dynamique culturelle, scientifique et d’innovation enclenchée par le projet Toulouse Aerospace et portée par l’arrivée de la ligne C du métro. En second lieu, le secteur s’inscrira dans le projet des Grands Parcs, via la création d’une large continuité paysagère entre la Garonne, le canal du Midi et de l’Hers. »
Dans le secteur Ouest, « l’idée est de faire cohabiter une atmosphère de cœur de village avec les grands ensembles du XXe siècle, les zones d’activités économiques et les constructions contemporaines, dans ce secteur qui bénéficie d’une grande richesse paysagère à laquelle participent les Grands Parcs Garonne, Touch et Margelle. Un des enjeux est de conforter le Grand Parc Margelle comme espace unificateur des quartiers, réconciliant patrimoine et nature, histoire et modernité. »
Florian LEFEBVRE
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