À l’aube d’une délocalisation, l’entreprise Latécoère voit une partie de ses salariés poursuivre la grève débutée il y une semaine. Un rassemblement de soutien s’est effectué devant le site de Montredon ce mercredi 19 avril, à l’appel de la CGT.
Pour la sixième journée consécutive, la grève se poursuit sur le site de Latécoère à Montredon, au nord-est de Toulouse. Au lendemain de la signature d’un accord collectif d’entreprise par les syndicats majoritaires (CFE-CGC et FO) suite au projet de délocalisation d’une partie des activités du site au Mexique et en République Tchèque, la CGT a organisé un rassemblement devant l’usine ce mercredi 19 avril.
Une « centaine de personnes », selon la CGT, était présente aux abords de l’entreprise de sous-traitance aéronautique. Parmi elle, les députés Anne Stambach-Terrenoir et Christophe Bex (LFI-Nupes), ainsi que le maire de l’Union et conseiller métropolitain Marc Péré sont venus apporter leur soutien. Une présence considérée comme « très importante » pour Florent Coste, secrétaire général de la CGT Latécoère.
L’accord collectif, relatif à la « gestion des emplois et des parcours professionnels », prévoit une série de mesures permettant aux salariés d’être reclassés professionnellement. Elle contient notamment une série d’aides financières destinée au reclassement des 109 salariés du site. Cependant, l’absence d’une clause considérée comme « essentielle », celle qui garantit la non-baisse des salaires, n’y figure pas. « Une raison de plus pour ne pas signer », indique Florent Coste.
Malgré l’arrêt temporaire du dialogue entre la direction de Latécoère et le syndicat non signataire, Florent Coste estime avoir « bon espoir d’y parvenir » et avoir « perçu des signes positifs ». Sans dévoiler les raisons de cet optimisme, le secrétaire syndical compte poursuivre cette grève illimitée « tant que ses revendications n’auront pas été satisfaites ».
Contactés par Le Journal Toulousain, la direction de Latécoère et les syndicats signataires de l’accord n’étaient pas joignables ce mercredi 19 avril.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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