Le maire de Toulouse veut que soit annulée une rencontre avec une militante du FPLP, organisation terroriste selon l’UE. Il invoque des risques de troubles à l’ordre public.
Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a demandé l’annulation d’une rencontre-débat avec Mariam Abu Daqqa, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), prévue samedi 14 octobre dans une maison de quartier de la ville.
L’élu a adressé un courrier en ce sens au président de la maison de quartier de Bagatelle. « L’accueil de cette militante aux causes controversées ne manquerait pas, en toute hypothèse et plus encore dans le contexte que nous traversons depuis quelques jours, de présenter de forts risques de troubles à l’ordre public », indique la municipalité dans un communiqué.
Mariam Abu Daqqa est présentée comme « une combattante pour le droit des femmes et un soutien indéfectible aux prisonnières politiques israéliennes ». Mais le FPLP, auquel elle appartient, est classé comme organisation terroriste par l’Union européenne et s’est rendu coupable de nombreux attentats ayant visé des civils, rappelle le maire dans son courrier.
Jean-Luc Moudenc souligne que d’autres autorités publiques et politiques en France ont déjà pris en considération cet élément et ont annulé les conférences auxquelles Mariam Abu Daqqa devait participer. « En l’absence d’annulation par le président de l’association de la maison de quartier de Bagatelle et en responsabilité, je solliciterai l’Etat pour interdire cette manifestation », écrit-il.
Outre cette rencontre avec Mariam Abu Daqqa, le maire de Toulouse a aussi demandé l’annulation d’un meeting programmé vendredi 20 octobre par le collectif Palestine vaincra. Aussi, la préfecture a interdit une manifestation prévue ce jeudi 12 octobre dans le centre-ville toulousain.
Depuis l’attaque du Hamas samedi 7 octobre, la guerre dans la région a déjà fait plus 1 200 morts côté israélien, et 1 354 côté palestinien. Aussi, le ministère des Affaires étrangères compte douze décès parmi les Français.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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