L’imam d’Empalot Mohamed Tataiat est condamné par la cour d’appel de Toulouse à quatre mois de prison avec sursis, mercredi 31 août. Il a l’intention de se pourvoir en cassation.
C’est un revirement de situation. L’imam de la grande mosquée de Toulouse à Empalot Mohamed Tataiat est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour incitation à la haine raciale. Ce jugement prononcé par la cour d’appel de Toulouse mercredi 31 août tranche avec celui délivré en première instance.
L’imam avait été relaxé par le tribunal correctionnel le 14 septembre 2021. « Le tribunal ne retrouve pas dans les propos tenus par Mohammed Tataïat de volonté de provoquer à la haine ou à la discrimination », avait indiqué le président du tribunal, comme le rapporte Le Figaro. « Les propos ont pu être tenus imprudemment, mais pas dans une volonté de discriminer. » Le parquet a fait appel.
L’affaire ne devrait pas s’arrêter là. Mohamed Tataiat a l’intention de former un pourvoi en cassation.
Les faits reprochés à Mohamed Tataiat remontent à 2017. Dans un prêche réalisé en arabe, filmé et diffusé en ligne, l’imam cite un hadith, une parole du prophète. Ce texte, selon la traduction faite pour l’enquête, déclare : « le jour du jugement ne parviendra que quand les musulmans combattront les juifs, le juif se cachera derrière l’arbre et la pierre, et l’arbre et la pierre diront “oh musulman, oh serviteur d’Allah, il y a un juif derrière moi, viens et tue-le” ».
La vidéo n’a pas fait parler, jusqu’à l’été 2018, lorsqu’elle est repérée par le site Memri TV de l’institut de recherche des médias du Moyen-Orient. Une vive émotion s’ensuit, notamment dans la communauté juive. L’imam d’Empalot exprime ses regrets et pointe une mauvaise interprétation de ses paroles.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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