Les dysfonctionnements continuent lors de la collecte de déchets dans certaines communes de Toulouse Métropole. Vincent Terrail-Novès lance un appel d’offres pour concéder le dépôt de l’Union au privé.
Après près d’un mois de grève des éboueurs de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc avait brandi la menace de la privatisation de la collecte des déchets. Quatre mois plus tard, de nombreux dysfonctionnements persistent dans certaines tournées. C’est le cas notamment des ramassages d’ordures qui dépendent du dépôt de l’Union. A noter que sur l’agglomération toulousaine, ce sont cinq centres de ramassage de déchets qui sont en service.
Selon les informations de La Dépêche du Midi, le dépôt de l’Union va quitter la régie publique des ordures ménagères. Vincent Terrail-Novès, l’élu à Toulouse Métropole en charge du dossier, a lancé un appel d’offres pour concéder le dépôt à un prestataire. « Camions en panne, absentéisme, mauvaise volonté… Tout cela n’a que trop duré. Quand le service public est défaillant, il faut trouver d’autres solutions », explique-t-il à nos confrères.
Cet appel d’offres inquiète les syndicats. Depuis la grève et encore aujourd’hui, certaines entreprises privées viennent parfois au secours de tournées défaillantes. Mais selon le maire de Balma, ce n’est pas une solution : « On est obligé de s’adapter au quotidien, c’est très irrégulier et la capacité d’action de ses prestataires reste très limitée ».
La question se pose : la totalité de la collecte de déchets de la métropole sera-t-elle privatisée à terme ? Pour le maire de Balma, la qualité du service rendu au public nécessite “une attitude plus responsable des agents”. Le syndicat, lui, ne partage pas cet avis. Benoît Fontenilles, représentant de la Fédération autonome de la fonction publique territoriale, confie à la Dépêche du Midi que pour lui, c’est la nouvelle organisation des tournées qui ne fonctionne pas. C’est d’ailleurs la fin du “Fini-Parti” qui était à l’origine de la grève de décembre.
« Le temps de collecte a été automatiquement allongé, les containers pleins et les déchets restent sur le trottoir toute la journée et les agents ne peuvent pas toujours boucler leurs tournées. Même avec le recours à des prestataires privés, on n’y arrive pas », raconte Benoît Fontenilles. L’appel d’offres menacent l’emploi de 580 agents du dépôt de l’Union. Vincent Terrail-Novès ne ferme pas la porte et glisse à nos confères : « Les agents ont encore le temps de se rattraper ».
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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