La mobilisation des Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) ne faiblit pas à Toulouse, suite à la mise en place par la Mairie d’un processus de mobilité obligatoire. Les Atsem seront à nouveau en grève ce 1er avril, et se rassembleront place du Capitole, pour manifester leur mécontentement. Même si des compromis ont été obtenus.
Après une première mobilisation le 25 mars dernier, ayant engendré la fermeture de 102 écoles à Toulouse, les Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) poursuivent leur mobilisation. En cause, la mise en place par la Mairie d’une obligation de mobilité qui les verra affectés à d’autres missions comme l’animation péri-scolaire. Un processus qu’ils refusent, ayant spécifiquement obtenu un concours pour intervenir en classe. Ils le feront savoir en se réunissant ce vendredi 1er avril, place du Capitole. Les syndicats CGT, Sud et Unsa appellent, en effet, à un rassemblement, sous les fenêtres de la Mairie, à 10h30, suivi d’un “pique-nique de la contestation”.
Car, même si des compromis ont été obtenus, les Atsem estiment qu’ils ne sont pas suffisants. En effet, la Direction de l’éducation a finalement accepté que les agents territoriaux souhaitant rester dans leur école puissent en exprimer le vœu. “Cette avancée permet d’épargner cette mobilité obligatoire à 549 Atsem. Mais 300 autres restent concernés”, précise le syndicat Sud. Selon l’organisation, cet accord est soumis à des conditions que ne remplissent pas tous les agents.
D’après les nouvelles directives, “tous les Atsem souhaitant rester dans leur école pourront en faire le vœu et il n’y aura pas de mise en concurrence”, lisent les membres du syndicat Sud. Mais à la condition de se trouver dans un établissement disposant d’autant d’Atsem que de classes. Si le nombre d’agents y est supérieur, il faudra répondre à certains critères, dans cet ordre :
Ainsi, 300 Atsem sont encore concernés par la mobilité obligatoire. Ceux-là devront émettre “deux vœux d’écoles ou de territoires, ou sur un poste de chargé d’animation ou d’inclusion”, explique le syndicat Sud.
La mobilisation se poursuit donc avec plusieurs revendications, dont “l’arrêt du plan social prévu avec la disparition de 200 postes d’Atsem” en tête. Les syndicats demandent aussi le même traitement pour tous les Atsem, concernant le temps de travail et les congés, et la fin du privilège des correspondants de restauration, les agents qui font l’encaissement du paiement de la cantine. Cette responsabilité fait que l’agent qui l’occupe sera privilégié par rapport à un collègue ayant plus d’ancienneté, ce qui provoque un malaise.
Les Atsem veulent également “que les classes dédoublées soient pourvues d’un agent dans chaque groupe puisqu’il y a deux enseignants”. Enfin, ils revendiquent l’accompagnement des personnes “qui ne seront pas renouvelées alors que pendant des années, ils ont rempli des missions indispensables au bon fonctionnement de la direction“.
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