Le groupe d’opposition Alternative municipaliste citoyenne accuse la majorité de Jean-Luc Moudenc d’avoir imposé « un plan d’austérité injuste et injustifié ».
Aimer Toulouse dénonce de « fausses informations concernant la gestion budgétaire de la Ville ». Et ce, suite à un communiqué du groupe d’opposition Alternative municipaliste citoyenne (AMC). Dans celui-ci, il estime que la majorité municipale a imposé « un plan d’austérité injuste et injustifié ». « En annonçant 25 millions d’euros de “pertes de recettes” liées aux décisions gouvernementales pour 2025, Jean-Luc Moudenc savait qu’il criait avant d’avoir mal. Mais ces déclarations martiales n’avaient qu’un seul objectif : profiter de l’opportunité pour prendre des décisions d’austérité sans précédent à l’encontre du service public et des associations : gel des embauches de fonctionnaires, non-renouvellement des CDD, non-remplacement des départs à la retraite, baisse des subventions associatives (-20% pour les clubs sportifs, -40% pour les associations, au moins –50% pour les centres socio-culturels), réduction du financement des musées… », considère AMC.
Si le groupe d’opposition affirme une telle chose, c’est parce que « toutes ces mesures perdent toute justification avec le Projet de loi de finances (PLF) adopté ces derniers jours par le Parlement ». « Le chiffre de 25 millions d’euros annoncé par le maire dans tous les médias pour justifier son plan d’austérité sans précédent pour la ville s’effondre comme une baudruche. Ce ne sera pas 25 millions d’euros, mais moins de 5 millions. Soit 0,7% du budget de fonctionnement de la ville », souligne AMC. Compte tenu de « cette baisse de recettes finalement minime », le groupe demande la tenue d’une séance extraordinaire du conseil municipal « pour adopter un budget rectificatif qui prenne en compte la réalité du PLF 2025 », mais aussi « la levée immédiate des mesures d’austérité affectant les agents de la collectivité comme le non renouvellement des CDD et le non-remplacement des départs à la retraite ».
Pour la majorité, les propos d’AMC tiennent du « discours complotiste ». « Qui peut croire sincèrement que nous combattons les services publics ? Au contraire nous les avons maintenus. Mieux, nous les avons rapprochés des Toulousains », assure-t-elle avant de poursuivre : « Oui, le contexte financier national nous a amené à faire des choix difficiles. Ainsi, nous avons temporairement gelé une partie des subventions aux associations toulousaines. Parce nous contestons l’idée, défendue par l’Opposition, que l’argent public est de l’argent magique, nous avons fait le choix de la prudence dans la gestion budgétaire. Ce gel n’est pas un renoncement : nous avons, dès le vote du budget primitif, prévu de voter un budget supplémentaire d’ici à l’été pour corriger les prévisions budgétaires, après le vote de la loi de finances, en espérant pouvoir augmenter les subventions ».
La majorité ajoute que « la bonne gestion budgétaire, dont elle a fait preuve depuis 10 ans, a permis de limiter, autant que possible, l’impact des baisses de dotations voulues par les gouvernements successifs ». « Tout en préservant les emplois par le gel des embauches, notre majorité municipale a fait le choix d’épargner les Toulousains, déjà victimes de l’inflation, en n’augmentant pas les impôts municipaux, préservant ainsi nos concitoyens d’une baisse du pouvoir de vivre. Cela signifie que nous devons, collectivement, réfléchir à la façon dont est dépensé l’argent public et consentir à faire, à terme, des économies sur nos dépense », déclare Aimer Toulouse qui juge « qu’à l’inverse, l’opposition ne propose aucune piste sérieuse d’économies ». « Derrière leur discours de générosité sans limite, se cache une seule réalité : l’augmentation des impôts et/ou un recours accru à l’endettement, au détriment de tous », avance la majorité.
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