À la veille du conseil métropolitain, les élus du groupe d’opposition AMC (Alternative pour une Métropole Citoyenne) ont à nouveau dénoncé la Zone à faibles émissions (ZFE) telle qu’elle a été mise en place à Toulouse. Selon eux, l’inaction de la Métropole a conduit à une ZFE trop stricte.
Ils sont toujours remontés contre ce qu’ils estiment être une “Zone à forte exclusion”. Les élus du groupe d’opposition métropolitaine AMC (Alternative pour une Métropole Citoyenne) comptent bien dénoncer la Zone à faibles émissions (ZFE) lors du conseil de Toulouse Métropole ce jeudi 16 février. Pour rappel, une nouvelle étape de la ZFE est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Tous les véhicules Crit’air 4, 5 et non classés ne peuvent plus circuler dans son périmètre désormais.
« Depuis plus de cinq ans, nous nous attendons à l’arrivée de la Zone à faibles émissions. Mais nous constatons un manque d’anticipation et de l’amateurisme de la part de la Métropole », dénonce Agathe Roby, membre d’AMC. Odile Maurin, de son côté, explique : « Jean-Luc Moudenc aurait dû mettre en place un plan pour réduire la pollution de l’air à Toulouse. C’est cette inaction qui pousse à mettre en place une telle Zone à faibles émissions. Les Villes peuvent échapper à une ZFE trop restrictive si elles déploient des actions et également décider du calendrier ».
En effet, les communes restent seules maîtresses du calendrier de la ZFE sur leur territoire, mis à part celles en dépassement régulier des valeurs limites de la qualité de l’air. C’est notamment le cas de Paris et de Toulouse. La Métropole doit ainsi interdire a minima les Crit’air 5 en 2023, Crit’air 4 en 2024 et Crit’air 3 en 2025. Elle a donc pris de l’avance.
L’opposition déplore par ailleurs le manque d’aides proposées pour limiter l’impact de la ZFE. « Jean-Luc Moudenc dit que ce n’est pas son problème et demande à l’État de renforcer ses aides », souligne Agathe Roby qui n’est pas non plus convaincue par celles mises en place par la Métropole, comme la prime qui permet le remplacement d’un véhicule polluant par un moins émissif.
« Nous sommes contre le fait de changer un parc automobile par un autre. Il faut proposer des alternatives à la voiture », exige l’élue. Les membres d’AMC demandent ainsi une « politique de transport ambitieuse » à Toulouse. « Le RER est une des solutions avec le bus, le vélo et l’autopartage », détaille Agathe Roby. Odile Maurin évoque aussi le covoiturage ou un bus circulaire autour de la rocade.
Les élus du groupe d’opposition Alternative pour une Métropole Citoyenne tiennent à préciser : ils ne sont pas contre la Zone à faibles émissions. « La ZFE est un enjeu de santé publique majeur », appuie Odile Maurin. Mais selon eux, ce dispositif qui vise à lutter contre la pollution de l’air ne prend pas suffisamment en compte les Toulousains.
« Il faut construire la ZFE avec les habitants », souhaite l’élue. Elle regrette d’ailleurs : « Du jour au lendemain, on a dit aux conducteurs de véhicules Crit’air 4 et 5 qu’ils ne pouvaient plus rouler dans Zone à faibles émissions ». Pour information, la prochaine étape de la ZFE interdira le 1er janvier 2024 aux véhicules Crit’air 3 de circuler au sein de ce périmètre.
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