Dès ce mois de janvier, la municipalité de Toulouse applique une pénalité de 30 euros pour les retards fréquents au CLAE, après une campagne de sensibilisation. En 2023-2024, 8 000 retards ont été enregistrés.
Après plusieurs mois de sensibilisation, la municipalité de Toulouse applique, dès ce mois de janvier, une pénalité financière de 30 euros aux parents récupérant régulièrement leurs enfants en retard à la sortie des Centres de loisirs associés à l’école (CLAE).
Cette mesure, annoncée avant la rentrée scolaire 2024-2025, fait suite à une augmentation significative des retards les années précédentes, avec 8 000 incidents enregistrés en 2023-2024. « Nous nous devions de réagir face aux comportements inadmissibles d’une minorité de parents manquant de respect pour le service public et la vie personnelle des animateurs des CLAE », estime le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. « Chaque retard mobilise deux animateurs en dehors de leurs horaires de travail », rappelait Adèle Berrada, directrice de l’Éducation à la mairie, lorsque la mesure a été dévoilée.
Avant l’application de cette sanction, une phase de sensibilisation a été menée. Depuis septembre, des campagnes d’affichage ont été déployées dans les écoles et environ 400 lettres d’avertissement ont été envoyées aux familles concernées en décembre. « Les pénalités seront appliquées dès la facture du mois de janvier. Elles ne concerneront comme prévu que les retards répétés », précise la municipalité.
L’effet dissuasif semble déjà perceptible. « La dissuasion a très bien fonctionné sur le premier trimestre. Dès les premiers mois, les retards ont baissé de façon drastique », selon les constats des services de la Mairie de Toulouse. Ils s’attendent à un nombre de retards divisé par deux à quatre sur l’ensemble de l’année scolaire, par rapport à la précédente. Le maire de Toulouse y voit « une démonstration de l’efficacité de la démarche, et un désaveu pour ceux qui, se trompant de combat, défendaient, en dépit du bon sens, une minorité qui s’affranchissait des règles de la vie en société. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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