Suite à la concertation citoyenne “Mes idées pour mon quartier”, trois projets ont retenu l’attention des habitants des Amidonniers et de Compans-Caffarelli à Toulouse. À savoir : la mise en place d’éclairage nocturne à détecteurs de mouvements, la lutte contre les moustiques à l’aide de chauves-souris et le prolongement de la piste cyclable de l’allée de Brienne.
La mairie de Toulouse lance la dernière phase de l’opération “Mes idées pour mon quartier”. Celle de la mise en œuvre. Pour rappel, la concertation citoyenne débutée au mois de juin 2021 donnait la possibilité aux habitants de soumettre des idées afin d’améliorer la vie dans leur quartier.
Sur 1 600 projets proposés, la collectivité en a retenu 83 dans l’ensemble de la Ville rose. Trois concernent les quartiers des Amidonniers et de Compans-Caffarelli. Leur budget total s’élève à 401 200 euros. Même si elle n’a pas dévoilé de calendrier précis, la Mairie assure qu’elle lancera les projets lauréats au cours des deux prochaines années. Les détails.
Le premier des trois projets retenus est celui qui a remporté le plus de votes. Il comptabilise 189 voix. Porté par une habitante de Toulouse, il consiste en la mise en place, dans les quartiers des Amidonniers et de Compans-Caffarelli, de systèmes d’éclairage à détecteurs de mouvements. La lumière s’allume uniquement lorsqu’elle détecte un mouvement, soit une personne qui marche ou un vélo qui roule, par exemple. Et ce, pendant quelques minutes seulement, avant de s’éteindre. « Cela permet de faire des économies, puis d’améliorer l’endormissement et le sommeil des êtres humains, comme des oiseaux », ajoute la participante à l’origine de la proposition.
« L’intelligence embarquée dans l’éclairage public est la solution pour éclairer et consommer juste, tout en préservant la faune et la flore », admettent les élus de la Mairie en charge de la concertation citoyenne. Toutefois, la détection de mouvements par radar infrarouge n’est pas l’option retenue, car peu efficace pendant les épisodes de chaleur. Ils préfèrent un système de détection de “formes humaines”. Ceci, afin que l’éclairage s’allume uniquement lorsqu’un habitant est de passage. « Ce système est en service depuis 2018 sur 2 000 appareils de la ville de Toulouse. Il a vocation à être étendu dans les prochaines années », assurent les élus. Son installation dans le secteur Compans-Caffarelli et Amidonniers coûtera 200 000 euros.
De nouvelles compagnonnes voleront-elles au-dessus de Toulouse pendant la nuit ? C’est ce que propose une autre habitante du secteur des Amidonniers et de Compans-Caffarelli dans le cadre de la concertation citoyenne “Mes idées pour mon quartier”. Une suggestion largement approuvée, puisqu’elle a récolté 155 votes. L’objectif étant de favoriser le développement de colonies de chauves-souris dans les parcs et espaces verts du centre-ville. Ceci afin que ces animaux nocturnes se chargent de “nettoyer” la ville des insectes, et notamment des moustiques, de plus en plus présents lorsque les températures augmentent.
Cependant, les élus de la Mairie de Toulouse expliquent que cette solution n’est pas « la plus appropriée pour lutter contre le moustique tigre », étant donné que ces derniers « piquent en journée (matinée ou début de soirée avant la tombée de la nuit) » et que les chauves-souris chassent au crépuscule, voire uniquement la nuit. Ainsi, ils proposent plutôt la mise en place de 40 pièges pondoirs dans les quartiers Amidonniers et Compans-Caffarelli. Ces derniers miment les points d’eau dans lesquelles les femelles pondent. Ils ne contiennent aucun insecticide. Une fois entrées, les femelles ne peuvent plus en ressortir. L’installation de ces pièges coûterait 1 200 euros.
La troisième et dernière proposition retenue pour les Amidonniers et Compans dans le cadre de l’opération “Mes idées pour mon quartier” est la prolongation de la piste cyclable de l’allée de Brienne, le long du canal de Brienne, jusqu’à l’avenue Paul Séjourné. Cette idée a reçu 71 votes favorables. À ce jour, l’allée de Brienne est équipée d’une voie vélo séparée de la route. La piste cyclable relie l’école des Amidonniers au passage souterrain, sous l’avenue Paul Séjourné. « Cependant, à partir de cette trémie, il n’y plus aucun aménagement, notamment pour rejoindre l’avenue Paul Séjourné, pourtant identifiée comme un axe structurant du Réseau Express Vélo (REV) », admettent les élus toulousains.
Raison pour laquelle la proposition, portée par un habitant de Toulouse, est retenue. Cependant, ce projet nécessite « la suppression des places de stationnement » de part et d’autre de la chaussée, ainsi que « l’abattage des arbres » plantés au niveau de la descente et de la remontée du passage souterrain, expliquent les élus. Le coût des travaux s’élève à 200 000 euros.
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