L’Agence nationale de sécurité sanitaire surveille la qualité de l’air dans les souterrains du métro de sept agglomérations, dont Toulouse. Il serait trois fois plus pollué qu’à l’extérieur.
Il ne fait pas bon respirer dans les souterrains du métro. Depuis le début des années 2000, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) surveille la qualité de l’air dans les souterrains du métro de sept agglomérations, dont Paris et Toulouse. Elle a publié un nouveau rapport ce mercredi 8 juin.
Celui-ci montre que la concentration de particules en suspension dans l’air des réseaux de métro est en moyenne trois fois plus élevée que dans l’air extérieur urbain. « Leur composition est cependant différente avec une teneur élevée en éléments métalliques, dont le fer en particulier, et également en carbone élémentaire et organique », selon l’agence.
« Spécifique à l’activité ferroviaire souterraine, cette pollution est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames », explique l’Anses.
L’agence dit avoir actualisé son état de lieux des connaissances à propos des effets sur la santé de l’exposition aux particules présentes dans l’air du métro. Elle estime toutefois que « le corpus d’études reste trop limité pour pouvoir tirer des conclusions fermes sur de tels effets sanitaires. Toutefois, les données épidémiologiques et toxicologiques suggèrent la possibilité d’effets cardiorespiratoires compte tenu des modifications biologiques observées en lien avec l’inflammation, le stress oxydant et la fonction cardiaque autonome. »
« Au vu de ces observations, l’Agence confirme la nécessité de réduire la pollution particulaire dans les enceintes ferroviaires souterraines et donc de poursuivre les actions en ce sens, comme le renouvellement des matériels roulants, l’utilisation de systèmes de freinage moins émissifs en particules ainsi que l’amélioration de la ventilation de ces enceintes », écrit encore l’Anses.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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