La Toulouse School of Economics est en passe d’obtenir le statut de grand établissement qui lui donne une autonomie totale.
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans la sphère de l’enseignement supérieur de la Ville rose. La Toulouse School of Economics (TSE) est en passe d’obtenir le statut de grand établissement. Ce statut juridique accordé par le ministère de l’Enseignement supérieur donnerait à TSE une autonomie totale en matière pédagogique, scientifique, administrative et financière. En d’autres termes, l’école pourra s’affranchir du fonctionnement de l’Université Toulouse 1 Capitole (UT1) à laquelle elle est rattachée.
« Le ministère de l’Enseignement supérieur vient de m’informer de sa volonté de conférer le statut de grand établissement à la Toulouse School of Economics (TSE) », annonce Hugues Kenfack, président d’UT1 dans un mail adressé aux étudiants et aux personnels, selon Le Monde.
« TSE voudrait réaliser son potentiel, attesté par sa visibilité mondiale en recherche, pour développer un projet d’école internationale en sciences sociales quantitatives », indique sur un réseau social le directeur général de l’établissement, Christian Gollier. « Le statut de grand établissement est nécessaire pour atteindre cet objectif. »
TSE voudrait réaliser son potentiel attesté par sa visibilité mondiale en recherche pour développer un projet d’école internationale en sciences sociales quantitatives, nom de code “LSE sur Garonne”. Le statut de grand établissement est nécessaire pour atteindre cet objectif. https://t.co/xCcQTCOq7U
— Christian Gollier (@CGollier) February 21, 2022
L’annonce de cette émancipation intervient seulement quelques semaines après l’avortement du projet Toulouse Tech University. Porté par Toulouse School of Economics, il visait le rapprochement de l’école d’économie avec l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier et ISAE-SupAéro. Mais c’est finalement le projet nommé Toulouse Initiative for Research Impact on Society (TIRI) qui s’est imposé. C’est donc ce dernier qui sera présenté au jury du Programme d’investissement d’avenir (PIA4) pour obtenir le financement nécessaire à la création d’une structure commune regroupant toutes les universités toulousaines.
En obtenant cette indépendance, la Toulouse School of Economics « compromettrait tous les projets communs en cours, ainsi que notre organisation existante », selon le mail du président d’UT1. Car TSE est une composante de la faculté, en l’occurrence, son département d’économie.
« Nous voulons seulement pousser à l’excellence, ce n’est pas pour aller à l’encontre de qui que ce soit », déclare de son côté le directeur général de TSE, cité par France 3. « Je ne pense pas que la création d’un grand établissement ait un impact négatif sur TIRIS, au contraire. C’est un argument supplémentaire » pour remporter l’appel à projet. Et TSE assure vouloir y prendre part.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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