Le maire de Toulouse annonce un arrêté d’interdiction du spectacle de Dieudonné attendu le 17 ou le 18 août dans la région de Toulouse.
L’humoriste controversé n’est pas le bienvenu dans la Ville rose, comme à Paris ou à Montpellier. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a annoncé mardi 15 août qu’il prenait un arrêté d’interdiction du spectacle “Sous Bracelet” de Dieudonné. Il est prévu jeudi 17 août d’après le site de l’artiste dans la région de Toulouse. Mais la date du vendredi 18 août est envisagée par la municipalité.
« Face aux provocations des factions antisémites, le camp républicain se doit de rester ferme », déclare l’élu dans un communiqué. Il rappelle que le préfet de police de Paris et des élus locaux ont déjà interdit des représentations du même spectacle, « au vu de faisceaux d’indices laissant augurer à la fois de troubles à l’ordre public et de nouvelles atteintes à la dignité de la personne ».
« L’attitude de ce chantre de l’antisémitisme, déjà condamné de nombreuses fois par la justice, vise à semer la plus grande confusion sur ses intentions », écrit l’élu. Le maire de Toulouse fait remarquer que Dieudonné ne communique pas le lieu exact de son spectacle, ni son contenu, et programme des représentations à la dernière minute, qu’il annule parfois sans préavis.
« Cette conduite atteste une nouvelle fois que son objectif premier reste la division de la société, et non l’exercice de son ancien métier d’artiste », estime Jean-Luc Moudenc. Il reconnaît que l’arrêté d’interdiction n’est pas un instrument idéal dans un cas pareil à cause des incertitudes. Il appelle donc à des évolutions réglementaires.
Dieudonné se présente comme un humoriste anti-système et dénonce la « dictature du politiquement correct ». Il est notamment connu pour son geste de la “quenelle”, qu’il décrit comme un signe de résistance à l’oppression, mais qui est surtout perçu comme une variante du salut nazi.
Ses spectacles sont régulièrement interdits par les autorités locales, qui invoquent un risque de trouble à l’ordre public. Aussi, l’artiste a été condamné à plusieurs reprises par la justice pour ses propos antisémites, racistes ou négationnistes.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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