23 Février 2025
23 Février 2025
Depuis deux ans, un vaccin personnalisé est en test à Toulouse afin de limiter le risque de rechute des patients touché par le cancer.
À l’approche de la journée mondiale contre le cancer, l’Oncopole de Toulouse, la biotech Transgene et l’association de patients Corasso font part des premiers résultats « encourageants » d’un vaccin thérapeutique contre le cancer.
Ce vaccin a la particularité d’être personnalisé. Conçu par la biotech Transgene, il s’appuie sur les mutations génétiques propres à la tumeur du patient pour pousser ses défenses immunitaires à la combattre. L’intelligence artificielle permet de mettre à disposition un vaccin individualisé en quelques mois.
Des essais cliniques sont menés à Toulouse depuis deux ans. Ils concernent d’une part certains cancers de la tête et du cou, autrement dit les cancers ORL, et d’autre part les cancers de l’ovaire. Ces deux essais sont les seuls portant sur un vaccin personnalisé menés en France.
« Le cancer ORL touche chaque année plus de 15 000 personnes en France. Pour la moitié d’entre eux, le cancer n’est pas lié au papillomavirus humain et est traité en première ligne par chirurgie, puis par radiothérapie et/ou chimiothérapie », selon les auteurs de l’étude. Mais le risque de récidive est élevé et difficile à traité. Souvent dans les deux à trois ans. La mise au point d’une alternative permettant de contenir la rechute suscite beaucoup d’attente chez ces patients.
En 2020, ce vaccin est entré en évaluation clinique pour les patients atteints d’un cancer ORL non viro-induits et pour les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire. Le premier patient inclus et recevant ce traitement innovant a été pris en charge à l’Oncopole de Toulouse.
Deux ans plus tard, les premiers résultats sont positifs. Plus de 15 patients, sur un objectif d’une trentaine pour ces essais, ont déjà reçu le vaccin avec des résultats encourageants : « Tous les patients qui ont reçu le vaccin ont présenté une réponse immunitaire. Chez ceux atteints d’un cancer de la tête et du cou, aucun n’a subi de rechute. Deux patients ont quant à eux déjà rechuté dans le bras de contrôle suivi dans le cadre de cet essai randomisé. Ces patients ont pu bénéficier du vaccin depuis le diagnostic de récidive. »
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