Les commerçants ambulants du grand Mirail demandent la mise en place d’un nouveau marché dans le quartier Basso Cambo à Toulouse. Si la mairie a acté sa création en mars 2021, il n’a toujours pas vu le jour. Ces commerçants ambulants estiment être laissés-pour-compte.
Ils comptent bien se faire entendre. Les commerçants ambulants du grand Mirail réclament la création d’un marché de plein vent le samedi dans le quartier Basso Cambo à Toulouse depuis plus d’un an et demi. « Il n’y en a pas dans le grand Mirail ce jour-là. Les commerçants ambulants doivent donc aller ailleurs, notamment à Montauban, car les marchés de l’hypercentre ne correspondent pas à notre clientèle », explique Sofiane Belkhodja, délégué des commerçants ambulants du grand Mirail.
En mars 2021, le conseil municipal de Toulouse avait acté la création de ce nouveau marché alimentaire et non-alimentaire sur le parking place Edouard Bouillères, à Basso Cambo. Pourtant, il n’a toujours pas vu le jour. C’est justement ce que dénoncent les commerçants ambulants.
« La mairie se concentre uniquement sur l’hypercentre. Elle a en effet déjà mis en place de nouveaux marchés dans le centre alors que leur création avait été actée bien après celle du marché à Basso Cambo », souligne Sofiane Belkhodja. Le nouveau marché au square Héraclès, dont la création a été décidée en décembre 2021, a effectivement vu le jour en mai dernier. Cela s’explique facilement pour Jean-Jacques Bolzan.
L’adjoint au maire chargé des marchés couverts et de plein vent précise : « Installer ce marché à Basso Cambo est compliqué. Il faut prendre en compte le problème du stationnement et les futurs travaux dans le quartier. Nous devons trouver l’emplacement idéal pour ne pas avoir à le déplacer dans deux ans. Alors que le marché Héraclès a pu se faire rapidement car il n’y a pas de stationnement à cet endroit. »
Mis à part son emplacement, le jour de tenue de ce marché pose aussi problème. Il n’est pas encore acté. Le nouveau marché à Basso Cambo pourrait ainsi se tenir le dimanche et non le samedi. Ce qui ne convient pas aux commerçants ambulants du grand Mirail. « Le dimanche, nous sommes déjà sur le marché des allées Jules Guesde. Nous ne pouvons pas le substituer à un autre », indique le délégué.
Si Jean-Jacques Bolzan assure « travailler avec le maire de quartier et les délégués des commerçants, notamment » pour mettre en place ce marché, les commerçants ambulants du grand Mirail estiment « ne pas être écoutés » par l’adjoint au maire. « Il nous consulte, mais ne prend pas en compte ce que nous disons. Cela commence à être pesant. Nous aimerions être pris en considération », confie Sofiane Belkhodja.
Las de solliciter l’adjoint au maire chargé des marchés couverts et de plein vent, les commerçants ambulants du grand Miral se disent aujourd’hui totalement démunis face à la « politique autoritaire » de la mairie de Toulouse. « Nous en avons ras-le-bol et ne savons plus quoi faire. Nous n’avons aucun droit et seulement des devoirs envers la municipalité », dénonce Sofiane Belkhodja.
Mais l’adjoint au maire chargé des marchés couverts et de plein vent tient à les rassurer : « Nous n’avons pas perdu de vue la création de ce nouveau marché à Basso Cambo. Il va arriver puisque nous l’avons décidé en conseil municipal. Et nous travaillons à mettre en place le plus tôt possible ce marché car nous savons qu’il y a un réel besoin dans le quartier. Mais il y a plusieurs acteurs et problématiques à prendre en compte. »
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