Pour lutter contre les nuisances sonores des véhicules, la Ville de Toulouse expérimente des radars pédagogiques dans plusieurs quartiers. Sans verbalisation, ces dispositifs alertent les conducteurs trop bruyants via un panneau lumineux. Une initiative demandée par des riverains lors d’une consultation citoyenne.
Les automobilistes et motards toulousains vont devoir lever le pied… sur le bruit. Depuis début janvier, la Ville expérimente des radars sonores dans plusieurs quartiers pour sensibiliser les conducteurs aux nuisances sonores. Ces dispositifs, dits “pédagogiques”, n’émettent pas d’amendes, mais affichent un message d’alerte en cas de dépassement du seuil de décibels autorisé.
L’idée a notamment été proposée lors de la consultation citoyenne “Mes Idées pour mon quartier”. Deux habitants des rives du canal de Brienne ont proposé d’installer ces radars sur les allées pointées du doigt pour le bruit excessif de la circulation. L’un d’entre eux dénonce l’état de la chaussée, la vitesse excessive des véhicules, et « les excentricités de certains usagers, motos/autos qui, en pleine nuit, réveillent les habitants de tout le quartier ».
Après une présélection et le vote de la population, la Mairie de Toulouse a validé leur proposition. La municipalité a alloué 31 500 euros pour l’installation d’un radar sur les allées de Brienne, et la même somme pour un dispositif sur les allées de Barcelone d’ici fin 2025. En revanche, aucun budget n’a été prévu pour rénover la chaussée.
D’autres secteurs sont cependant déjà concernés. Un premier radar sonore est en place depuis janvier sur route de Launaguet, tandis qu’un second sera activé mi-mars sur la rue Alsace-Lorraine, dans la partie non-piétonne, dans la zone d’Esquirol.
Mais une véritable verbalisation pourrait bientôt voir le jour. Un radar sanctionnant les véhicules trop bruyants doit être installé en mai avenue Saint-Exupéry, dans le cadre d’un test piloté par l’État. Une initiative qui rappelle celle menée en 2022 avenue Louis-Plana, où la vitesse a depuis été limitée à 30 km/h.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Toulouse
Commentaires