Dans une motion, l’université Toulouse III Paul Sabatier demande à l’État et au Département d’intervenir sur l’occupation d’un de ses bâtiments par une centaine de migrants.
Le conseil d’administration de l’université Toulouse III Paul Sabatier a voté une motion dans laquelle elle « demande aux autorités compétentes de se saisir du dossier et d’apporter les solutions d’hébergement aux occupants actuels du bâtiment 4R3 ». Depuis le 12 décembre 2022, ce bâtiment constitué entre autres d’anciens laboratoires et de salles de classe, est occupé par une centaine de migrants.
Les autorités compétentes visées par le texte sont l’État et le conseil départemental de la Haute-Garonne. Le texte indique que « les missions de l’Université, définies par le Code de l’Éducation, ainsi que les moyens alloués par l’État pour les mener, sont la formation et la recherche. Il rappelle également que les politiques d’asile et de migration sont des compétences régaliennes de l’État. Le cas particulier des migrants mineurs fait, lui, partie des missions des conseils départementaux. »
Le conseil d’administration fait remarquer que « le bâtiment 4R3 ne représente pas une solution d’accueil acceptable pour les occupants actuels. Cette occupation n’est pas non plus en adéquation avec les missions de l’Université. »
Les migrants installés sur le campus de l’université toulousaine sont ceux qui ont occupé un Ehpad des Tourelles avant de camper sur les allées Jules Guesde, d’où ils ont été expulsés. Ils demandent la reconnaissance de leur minorité.
Avant de faire appel à l’État et au conseil départemental, l’université Toulouse III Paul Sabatier est passé par la case justice. Le tribunal administratif de Toulouse a ordonné l’expulsion du groupe dans une décision rendue le 29 décembre. La mesure n’a pas été exécutée et une dizaine de jours après, le tribunal a annulé la demande d’expulsion car il a été prouvé que les locaux ne représentait de danger.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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