La majorité municipale toulousaine, rassemblée dans le groupe Aimer Toulouse, n’en peut plus des violences contre les élus. Elle a décidé de réagir face à celles-ci. Le groupe Aimer Toulouse vient de lancer une pétition pour dire « stop à la violence contre la République et ses représentants » et proposera un vœu « visant à condamner toutes les formes de violence à l’égard des élus de la République » lors du conseil municipal de ce vendredi 30 juin.
Le groupe de la majorité municipale Aimer Toulouse dit « stop à la violence contre la République et ses représentants ». Il y a moins d’une semaine, le maire, Jean-Luc Moudenc, et quatre de ses élus ont été pris à partie lors de la fête de la musique par des manifestants qui s’étaient réunis pour dénoncer la dissolution du mouvement “Soulèvements de la Terre” par le gouvernement. « Des militants de l’extrême et de l’ultra gauche nous ont invectivés, mais nous avons continué à marcher, et ils nous ont attaqués de dos, par derrière, en nous lançant des projectiles », racontait le maire lors du conseil métropolitain de ce jeudi 22 juin.
Ce n’est pas la première fois que des élus subissent des agressions dans la Ville rose. Comme le rappelle Aimer Toulouse, Jean-Luc Moudenc avait été victime de tags injurieux en août 2022, Carlos Martens-Bilongo, député du Val-d’Oise, avait été accueilli par des tags racistes à sa venue à Toulouse en décembre dernier et Nicole Yardeni, adjointe au maire de la Ville rose, a subi une altercation lors d’une conférence sur la Palestine co-organisée par la CGT31 au mois de mai. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les violences contre les élus ont augmenté de 32% entre 2021 et 2022. Et la hausse se poursuit en ce début d’année.
Face à cela, la majorité municipale toulousaine a décidé d’agir. Elle a, tout d’abord, lancé une pétition, nommée “STOP à la violence contre la République et ses représentants !” sur le site Change.org ce lundi 26 juin. Dans celle-ci, les membres du groupe Aimer Toulouse indiquent condamner « les agressions, dégradations et violences en marge des manifestations des gilets jaunes ou contre la réforme des retraites qui ne sont rien d’autre que les braquages d’un temps démocratique pacifique » et « les agressions physiques et verbales violentes à l’encontre du maire de Toulouse et de ses élus ».
Ils pointent aussi du doigt « ces mouvements et associations extrémistes de diverses inspirations qui, sous couvert d’urgence climatique, d’anticapitalisme ou autre, usent régulièrement de la violence physique et verbale pour imposer leurs idées à l’ensemble de la société française » en citant, notamment, l’extrême-gauche et l’ultragauche. « Il y a une certaine complaisance envers eux », estime Nicolas Misiak, co-président d’Aimer Toulouse. Pour le moment, cette pétition de la majorité a recueilli un peu plus de 400 signatures. « Nous appelons tous ceux qui sont d’accord avec à la signer », demande Emilion Esnault, adjoint au maire.
En plus de cette pétition, Aimer Toulouse proposera un vœu au conseil municipal de ce vendredi 30 juin qui vise, ici aussi, « à condamner fermement et sans ambiguïté les agressions physiques et verbales violentes à l’encontre du maire de Toulouse et des élus de sa majorité par des partisans affiliés à des mouvements d’ultragauche » et « l’ensemble des mouvements et associations extrémistes de toutes inspirations qui, sous couvert d’urgence climatique, ou d’anticapitalisme, ou autre, usent régulièrement de la violence physique et verbale pour imposer leurs idées à l’ensemble de la société française ». Il viendra également « réaffirmer le soutien plein et entier à l’ensemble des élus victimes de violences physiques ou verbales, condamner avec fermeté toutes les actions visant à attiser la démagogie anti-élus et rappeler que s’attaquer à un élu de la République revient à s’attaquer à la Démocratie dans son ensemble ».
« Ce vœu aura le mérite de clarifier la position de l’opposition », déclare Emilion Esnault. En effet, lors du dernier conseil métropolitain, Jean-Luc Moudenc a relevé « un positionnement ambiguë » des groupes d’opposition Alternative pour une métropole citoyenne (AMC) et Métropole écologiste solidaire et citoyenne (MESC) au sujet de l’agression dont lui et certains de ses élus ont été victimes lors de la fête de la musique. « Avec ce vœu, nous invitons aussi la classe politique, les familles politiques, les élus de la République à avoir une attitude exemplaire en toutes circonstances et à tenir des propos respectueux de leurs pairs, élus de la République », ajoute Emilion Esnault. Le groupe de la majorité dénonce notamment le fait « qu’un député ait posé son pied sur un ballon floqué de la tête d’un ministre lors d’une manifestation » ou qu’un conseiller régional ait évoqué « la décapitation du président de la République ».
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