Les violences qui ont éclaté en France depuis le 27 juin ont fait plus d’un milliard d’euros de dégâts, selon le ministre de l’Intérieur. À Toulouse, le bilan des émeutes est moins important que dans d’autres grandes villes, mais des dégradations et des interpellations ont eu lieu.
Les émeutes qui ont secoué la France pendant une semaine, après la mort de Nahel le 27 juin, ont laissé des traces. Elles ont provoqué plus d’un milliard d’euros de dégâts, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Il y a notamment eu plus de 12 000 véhicules incendiés et plus de 2 500 bâtiments attaqués.
La ville de Toulouse n’a pas échappé aux dégradations et aux émeutes. Mais les conséquences restent moins importantes que dans d’autres grandes villes. « La dégradation de biens d’utilité publique et de l’environnement de certains quartiers de Toulouse a été observée. Ces faits ont également occasionné des blessures à plus d’une dizaine de membres des forces de sécurité qui ont été engagés pour mettre fin aux troubles ou les prévenir », raconte le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.
Parmi les biens endommagés, la ludothèque, une régie de quartier, et des écoles, notamment au Mirail. Sans oublier une soixantaine de véhicules incendiés, dont des bus.
Le procureur a indiqué que 94 personnes avaient été placées en garde à vue pendant ces événements. Environ 50 % sont originaires de Toulouse et de la Haute-Garonne, 25 % viennent d’un autre département et enfin 25 % sont d’un pays étranger. La moitié d’entre eux est mineure. Aussi, un tiers des interpelés a été déféré au parquet de Toulouse.
Les majeurs, une quinzaine, ont été déférés pour une comparution rapide, comme la comparution immédiate, ou pour être placés sous contrôle judiciaire.
Parmi les mineurs, une quinzaine a été convoquée devant le juge des enfants. « Il faut rappeler que la participation des mineurs à ce type d’événement peut mettre en cause la responsabilité pénale des parents, s’il apparaît qu’elle est favorisée par le fait que ces derniers n’exercent pas leur obligation légale d’éducation. La responsabilité de ces mêmes peut aussi être engagée pour rembourser les dommages qui peuvent résulter des actes commis par leur enfant », a prévenu le procureur.
Au total, 40 % des personnes interpellées ont bénéficié du classement sans suite. Environ 60 % des faits ont reçu une réponse pénale. Aussi, des enquêtes sont toujours en cours.
B.F.
La rédaction
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