Le 1er juin 2009, le vol Rio-Paris était officiellement déclaré disparu, avant que son épave soit retrouvée, un an plus tard. Airbus a été attaqué en justice pour homicides involontaires. Aujourd’hui, le tribunal de Paris a rendu son jugement et le constructeur a été relaxé.
C’est la conclusion d’une affaire qui a secoué la France entière. Le 1er juin 2009, les 228 passagers du vol AF447 décédaient au large des côtes brésiliennes après que leur avion se soit abîmé en mer. Dans le procès intenté contre Airbus, le constructeur de l’avion, la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a estimé que les charges n’étaient pas suffisantes pour condamner l’entreprise. Pour rappel, c’est le givrage des sondes de vitesse pitot, qui est à l’origine du crash. Un dysfonctionnement, qui a induit les pilotes en erreur, alors que les conditions de vol étaient difficiles.
Tout au long des huit semaines de procès, la responsabilité de l’accident du vol Rio-Paris était au cœur des débats. C’est surtout la défaillance des sondes pitot qui a été citée. Les parties civiles ont estimé qu’Airbus n’avait pas pris les mesures nécessaires, ce même problème ayant été observé cinq ans auparavant.
Cependant, malgré ce verdict, le tribunal a estimé qu’Airbus a commis deux imprudences ou négligences. Premièrement, on retrouve le non remplacement des sondes et la rétention d’informations qui auraient dues être communiquées aux compagnies. Mais le tribunal reste clair, « un lien de causalité probable n’est pas suffisant pour caractériser un délit. En l’espèce, s’agissant de fautes, aucun lien de causalité certains n’a pu être démontré avec l’accident », explique le tribunal.
L’entreprise basée à Blagnac ressort donc blanchie de cette affaire. Toutefois le tribunal a reconnu un « dommage incontestable » en raison des 228 morts dans le crash du Rio-Paris.
Maxime Della Guardia
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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