21 Février 2025
21 Février 2025
La Cour d’appel de Paris a condamné l’ancien patron de la maison mère de RMC pour diffamation après la publication d’un article attribuant des propos sexistes à Zakaria Aboukhlal. Le dirigeant devra verser un euro symbolique, tandis que la radio a été relaxée en première instance.
La Cour d’appel de Paris a condamné Arthur Dreyfuss, ancien PDG d’Altice Media, maison mère de RMC, pour diffamation à l’encontre de Zakaria Aboukhlal, attaquant du TFC. L’information a été révélée par L’Équipe dans l’après-midi de mardi 18 février.
La justice a estimé que l’article de RMC Sport, publié le 15 mai 2023, rapportant des propos sexistes prêtés à l’international marocain, était diffamatoire. Le passage incriminé, toujours en ligne au moment de la publication de cet article, devra être supprimé.
Quant à Arthur Dreyfuss, il a été condamné à verser un euro symbolique de dommages et intérêts. Le footballeur, qui réclamait initialement 200 000 euros de préjudice moral et professionnel, n’a pas obtenu gain de cause sur ce point. De son côté, la radio a été relaxée en première instance et le joueur n’a pas interjeté appel contre elle.
L’affaire remonte au lendemain du sacre du TFC en Coupe de France contre Nantes, le 30 avril 2023. Selon RMC, Zakaria Aboukhlal aurait tenu des propos sexistes à l’encontre de Laurence Arribagé, alors adjointe aux Sports à la mairie de Toulouse, lorsqu’elle a demandé à des joueurs de faire moins de bruit durant une réception à la mairie. « Chez moi, les femmes ne parlent pas comme ça aux hommes », aurait-il déclaré, ce qu’il a toujours contesté. Mis à l’écart brièvement par son club après la publication de l’article, le joueur avait été réintégré après une discussion avec l’élue municipale.
Durant le procès, dix témoins ont soutenu la version du joueur, tandis que quatre journalistes ont attesté en faveur de RMC. Pour la Cour d’appel, ces témoignages étaient insuffisants pour établir la véracité des accusations.
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