Après Bétharram, l’école catholique Notre-Dame de Garaison est à son tour visée par des accusations de violences. Dans une lettre ouverte, La France insoumise dénonce l’inaction des institutions et exhorte le conseil départemental à renforcer la protection des enfants en danger.
La France insoumise (LFI) des Hautes-Pyrénées a adressé, ce samedi 15 mars, une lettre ouverte à Michel Pélieu, président du conseil départemental, à la suite des révélations d’anciens élèves de l’école catholique Notre-Dame de Garaison.
Après Bétharram, le groupe scolaire installé dans le village de Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), est également concerné par des accusations de violences par des anciens élèves. Un homme de 44 ans a notamment déposé une plainte contre X le 5 mars dernier à Tarbes pour viol, agression sexuelle et violences aggravées.
« Après plusieurs décennies d’omerta, les langues se délient aujourd’hui », écrit La France insoumise. Notre-Dame de Garaison, sous contrat avec l’État, bénéficie de financements publics et accueille des mineurs. LFI souligne que ces derniers n’ont « pas été protégés par les institutions dont c’était pourtant la mission ».
S’adressant directement à Michel Pélieu, la branche locale du parti politique pointe la responsabilité du conseil départemental dans la détection et la prise en charge des mineurs en danger. « Une des compétences des départements est de mettre en œuvre la protection des mineurs afin d’éviter la survenue de situations de violences, de mieux les repérer et d’y mettre fin », indique le courrier.
La lettre cite également l’essayiste Marion Cuerq sur la culture disciplinaire en France, affirmant que certains parents ont placé leurs enfants à Notre-Dame de Garaison en connaissance de cause. « Beaucoup demeurent persuadés que la culture de la punition est une garantie de la réussite de l’enfant », déclare-t-elle dans un entretien au journal Le Monde.
La France insoumise plaide donc pour un service public de l’enfance et une meilleure formation des professionnels en contact avec les mineurs. « Cela implique de redonner les moyens humains à l’ensemble des structures qui prennent en charge des mineurs. Nous ferons de la protection des enfants contre toutes les formes de violences une priorité », écrit le parti politique.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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