En cette période de sécheresse, le Département de l’Hérault rappelle les bons gestes à adopter pour éviter les feux de forêt. 95 % des incendies sont d’origine humaine. Dans la plupart des cas, ils sont provoqués de manière accidentelle.
Cent-vingt-huit feux de forêt ont été recensés en 2021 dans l’Hérault, pour un total de 790 hectares de verdure partis en fumée. Alors, en cette période de sécheresse, le Département rappelle les bons gestes à adopter pour prévenir les départs d’incendies.
Premièrement, il est interdit de fumer ou d’allumer un feu en forêt. Ce geste est passible d’une amende de 135 euros, et ce, durant toute l’année. Il est également nécessaire de camper dans les zones prévues à cet effet, pour la sécurité des campeurs, mais également pour éviter un départ de feu accidentel, alors que 95 % des feux de forêt sont d’origine humaine.
Aussi, les propriétaires de constructions ou d’habitations situées à proximité des espaces forestiers ont l’obligation de débroussailler leur terrain. Le brûlage de ces végétaux est strictement proscrit durant la période estivale (sauf dérogation), ils doivent être apportés en déchetterie ou être traités par compostage.
« L’Hérault mêle tous les facteurs favorisant l’explosion des feux de forêt : une forte pression urbaine, une végétation dense, des vagues de chaleur couplées à la sécheresse et à des vents dominants », explique le conseil départemental. Alors, été comme hiver, des forestiers-sapeurs sont présents sur l’ensemble des 200 000 hectares de garrigues, bois et forêts du département pour débroussailler, élaguer puis nettoyer les massifs afin de limiter les risques d’incendies. Ils s’occupent également d’entretenir les équipements de Défense des forêts contre les incendies (DFCI), à savoir plus de 2 000 kilomètres de pistes et de 230 citernes qui aident les pompiers à atteindre les zones incendiées et lutter contre les flammes.
Ces derniers disposent de plus de 1 100 véhicules d’intervention, mais aussi d’avions bombardiers d’eau, d’un hélicoptère de commandement et de plusieurs drones pour faciliter et optimiser les interventions sur les feux. De plus, une dizaine de caméras, dites “de levée de doutes”, chargée de repérer les départs de feux dans les grands massifs, sont positionnées sur des points haut du département, comme le Pic Saint-Loup.
Les forêts constituent de véritables réservoirs de biodiversité. « Elles abritent 80 % de la biodiversité terrestre (végétaux, animaux, champignons…) et sont le deuxième puit d’absorption de carbone après l’océan », souligne le Département de l’Hérault. De plus, elles fournissent des ressources en bois pour le chauffage ou pour la construction de bâtiments et incarnent des barrières de protection pour les territoires, contre les inondations, les glissements de terrain et les tempêtes.
Seulement, lorsqu’un espace boisé est détruit par les flammes, tout cet éco-système part en fumée. Et, « pour qu’une forêt se régénère, il faut compter trois à cinq ans afin de permettre aux herbes et arbustes de recouvrir les traces de feu. Ce n’est que 20 à 30 ans après l’incendie que la forêt retrouvera son aspect initial », déplore le conseil départemental. La vigilance de chacun est donc plus de nécessaire.
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