Deux manifestations pro-palestiniennes prévues dans l’Hérault sont interdites par le préfet. Il invoque des risques de troubles à l’ordre public dans un contexte international tendu après l’attaque du Hamas en Israël.
Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a annoncé jeudi 12 octobre l’interdiction de deux manifestations pro-palestiniennes prévues vendredi à Béziers et samedi à Montpellier. Il invoque des « risques manifestes de troubles à l’ordre public » dans un contexte international « particulièrement sensible ».
Ces rassemblements, déclarés en préfecture et sous-préfecture sous les appellations “Rassemblement pour la paix” et “Rassemblement pacifique contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza”, pourraient réunir « plusieurs centaines de personnes, dont certains éléments radicaux », écrit la préfecture dans un communiqué.
Ces interdictions vont dans le sens souhaité par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Il a ordonné l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes dans toute la France au motif qu’ « elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ». Une consigne en ce sens a été adressée aux préfets.
Si de tels événements sont maintenus, les organisateurs pourraient être interpellés. Il en va de même pour « les fauteurs de troubles ».
Dans le contexte de guerre entre Israël et le Hamas, plusieurs rassemblements pro-palestiniens ont déjà été interdits en Occitanie. Une manifestation prévue mercredi 11 octobre à Nîmes a été prohibé sur décision du préfet du Gard. Un rassemblement en soutien à la Palestine, prévu jeudi 12 octobre à Toulouse, a aussi été interdit sur décision du préfet de la Haute-Garonne.
Depuis l’attaque du Hamas samedi 7 octobre, la guerre dans la région a déjà fait plus 1 200 morts côté israélien, et plus de 1 350 côté palestinien. Parmi les victimes, figure un jeune franco-israélien, originaire de Montpellier.
Le ministère des Affaires étrangères compte treize décès parmi les Français. « Jamais, depuis l’attentat de Nice en 2016, autant de Français n’avaient été assassinés par des terroristes », a déclaré le président Emmanuel Macron dans une allocution télévisée.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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