Après avoir détecté des niveaux élevés de toxines dans les moules de l’Étang de Thau, la préfecture de l’Hérault a mis en place une interdiction de pêche des coquillages. En effet, ces toxines appelées « lipophiles » peuvent s’accumuler dans les moules, palourdes et gastéropodes, et représente un danger pour la santé humaine. La consommation d’un coquillage contaminé peut engendrer des intoxications de type diarrhéiques.
Le préfet de l’Hérault a récemment annoncé des restrictions concernant la pêche, la commercialisation et la consommation des moules, palourdes et gastéropodes provenant de l’étang de Thau. Cette décision fait suite à la détection de niveaux élevés de toxines lipophiles dans les moules, suite à des prélèvements effectués le 17 juin 2024 dans le cadre du réseau Rephytox. Ces toxines, produites par certains types de phytoplancton, peuvent s’accumuler dans les coquillages et représenter un danger pour la santé humaine, pouvant entraîner une intoxication des consommateurs.
Ainsi, les restrictions imposées par la préfecture incluent :
Le préfet de l’Hérault précise tout de même que ces interdictions de pêche de coquillages ne concernent pas les huîtres de l’étang de Thau, n’ayant montré aucune contamination. De plus, en l’absence de résultats spécifiques pour les palourdes et les gastéropodes, le principe de précaution a été appliqué. Par conséquent, les mesures de restriction s’étendent également à ces espèces jusqu’à ce que les analyses confirment leur sécurité.
La préfecture rassure tout de même. Ces mesures sont temporaires. Les autorités les lèveront dès que les conditions de sécurité sanitaire le permettront. La réouverture des zones de production nécessite deux résultats consécutifs favorables pour chaque espèce de coquillages.
Par ailleurs, ces restrictions ne s’appliquent pas aux coquillages récoltés avant le 17 juin de cette année. Cependant, pour ceux récoltés après cette date, les personnes ayant consommé des moules, palourdes ou gastéropodes et présentant des troubles digestifs ou d’autres symptômes (vomissements, diarrhées, nausées, maux de tête persistants ou vertiges) doivent consulter un médecin.
La préfecture rappelle également que la cuisson ne détruit pas les toxines présentes dans les coquillages contaminés. Par conséquent, même après cuisson, ces coquillages demeurent dangereux pour la consommation.
Pour plus de détails et pour consulter la carte actualisée des interdictions sanitaires de pêche de coquillages, les intéressés peuvent visiter le site de l’Observatoire de l’Eau et de l’Assainissement : OIEAU.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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