La préfecture et le Département de l’Hérault mettent en place d’un Observatoire des violences faites aux femmes, sexistes et intrafamiliales.
Parmi les 143 homicides commis par un conjoint ou un ex-compagnon en France en 2021, trois se sont produits dans l’Hérault. Au regard de la gravité et la complexité des violences conjugales et intrafamiliales, les pouvoirs publics s’organisent pour coordonner et adapter les actions aux particularités locales.
C’est pourquoi l’État, à travers la préfecture de l’Hérault, le conseil départemental, et la CAF ont décidé de créer un Observatoire départemental des violences faites aux femmes, sexistes et intrafamiliales. Sa coordination est confiée à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Le lancement de cet observatoire est prévu pour le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le conseil départemental, chef de file des solidarités, accueillera alors dans ses locaux, avec ses partenaires, l’Etat, la CAF et l’Université, l’ensemble des professionnels investis dans cette lutte.
Cet observatoire porte une double ambition. Il a pour objectif de proposer au grand public une information centralisée et organisée sur les dispositifs d’aide existants dans l’Hérault. Pour cela, il disposera d’un site Internet avec une cartographie sur les dispositifs existants.
L’observatoire devra aussi collecter les données d’observations qui permettront de comprendre les mécanismes comportementaux locaux, puis proposer des actions adaptées, au plus près du terrain.
Cet observatoire veut se distinguer par son caractère innovant sur deux points. D’abord, il intègre un Comité coopératif constitué de femmes victimes de violences et valorise ainsi la participation citoyenne. Aussi, il institue un lien étroit entre le milieu de la recherche (pour la production de connaissances) et les Institutionnels et professionnels (pour la définition des actions).
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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