Onze centres de rétention administrative vont voir le jour au cours des quatre prochaines années, dont un à Bézier. Le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer souhaite faire passer la capacité des centres à 3 000 places en 2027.
Un nouveau centre de rétention administrative (CRA) sera implanté à Béziers d’ici à 2027, a annoncé le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, dimanche 8 octobre. Il aura une capacité de 140 places.
Mais ce n’est pas tout. Outre le projet de Béziers, le ministère prévoit également l’ouverture de centres de rétention administrative dans les villes d’Aix-en-Provence, Dijon, Dunkerque, Goussainville, Nantes et Oissel.
Ils s’ajoutent à des établissements déjà annoncés à Mayotte, Mérignac, Nice, ou encore Olivet. Ces constructions font partie d’un plan visant à augmenter la capacité des CRA. Le gouvernement vise 3 000 places à l’horizon 2027.
Les centres de rétention administrative, comme celui qui ouvrira à Béziers, sont des lieux où sont placés les étrangers en situation irrégulière en attente de leur éloignement du territoire. Selon le ministère, ils sont désormais réservés en priorité aux personnes susceptibles de constituer une menace pour la sécurité et l’ordre public, qui représentent 90% des placements en CRA aujourd’hui.
Depuis 2017, le nombre de places en rétention est passé de 1 400 en 2017 à 1 869 actuellement, grâce à des extensions immobilières dans plusieurs CRA existants. Un effort financier de 240 millions d’euros sur quatre ans permettra d’atteindre l’objectif de 3 000 places en 2027, conformément à la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI).
« Le développement de capacités en locaux de rétention administrative (LRA) va permettre d’augmenter le taux de disponibilité effective des places de rétention », selon le ministère. Des travaux d’entretien et de maintenance dans les centres existants vont aussi permettre de convertir des places dédiées aux femmes et aux familles en places pour les hommes chaque fois que cela sera pertinent.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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