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Mariage refusé à Béziers : ce que risque Robert Ménard

Bryan Faham

10 février 2025 - 19:03

Robert Ménard, maire de Béziers, sera jugé le 18 février pour avoir refusé de célébrer un mariage en 2023. Le parquet avait autorisé l’union, mais l’édile avait invoqué un possible mariage blanc.

Le maire de Béziers est convoqué devant le tribunal de Montpellier. © Mike Workman / Shutterstock.com

Le maire de Béziers, Robert Ménard, ancien proche de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, est convoqué devant le tribunal judiciaire de Montpellier le 18 février prochain pour avoir refusé de célébrer un mariage en 2023. L’information a été révélée par nos confrères de BFMTV. L’élu encourt jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, ainsi qu’une possible révocation ministérielle.

Robert Ménard refuse de célébrer un mariage

Les faits remontent au 7 juillet 2023. Robert Ménard avait refusé de marier une femme de nationalité française, alors âgée de 29 ans, à un ressortissant algérien de 23 ans à l’époque. Ce dernier, connu de la justice pour des faits de vol, était en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Le couple s’était présenté comme prévu en mairie de Béziers en fin de matinée. Après une heure d’attente, l’édile leur avait signifié que l’union n’aurait pas lieu. L’homme et sa compagne s’étaient alors rendus au commissariat pour déposer une plainte contre le maire.

Le procureur avait donné son accord à cette union

À l’époque des faits, Robert Ménard avait justifié sa décision en évoquant la crainte d’un “mariage blanc”. Le parquet de Béziers, dirigé par Raphaël Balland, avait pourtant donné son accord à l’union après examen des auditions séparées des futurs époux. Dans un communiqué, le procureur rappelait que « le mariage est un droit fondamental ».

Le parquet avait cependant ouvert une enquête préliminaire pour vérifier la légalité du mariage, confiée à la direction interdépartementale de la police aux frontières (Didpaf) de Sète. L’enquête visait à déterminer si l’union avait pour seul objectif d’obtenir un titre de séjour ou la nationalité française.

L’homme qui n’a pas pu se marier a été expulsé vers l’Algérie le 20 juillet 2023 après un placement en centre de rétention, selon BFMTV. « Notre qualité de victime est enfin reconnue, le cauchemar que l’on a vécu aussi », a déclaré sa compagne auprès de la chaîne d’information.