À partir du 1er septembre, les transports en commun seront gratuits dans la métropole de Montpellier pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans. C’est la deuxième phase d’un plan qui doit aboutir à la gratuité pour tous à la fin 2023.
C’était la mesure phare de la campagne municipale de Michaël Delafosse. Le nouveau maire et président de la métropole de Montpellier s’est donné jusqu’à la fin 2023 pour instaurer la gratuité des transport en commun pour tous ses habitants, sur tout son territoire. « C’est la première métropole de France à la mettre en œuvre. Montpellier porte une grande ambition écologique et sociale », aime t-il à rappeler. Ainsi, depuis un an, le titre de transport est gratuit le week-end sur le réseau TaM. Et, à partir de ce mercredi 1er septembre, il le sera, tous les jours, pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans. Pour en bénéficier, il faut se munir d’un pass gratuité, disponible sur l’application M’Ticket Tam ou sur le site de l’opérateur.
L’opération doit d’abord permettre de réduire les émissions de CO2, qui, à Montpellier, proviennent à 40% des transports, dont l’automobile. La Ville met en avant les atouts écologique de la « flotte propre » de TaM, avec ses tramways et ses bus au gaz naturel. Ensuite, cela doit décongestionner la circulation, alors qu’aujourd’hui 140 000 véhicules entrent et sortent quotidiennement du territoire. La gratuité des transport a aussi vocation à soutenir le commerce de proximité et le pouvoir d’achat des familles, ainsi qu’à « mieux redistribuer l’impôt des Montpelliérains ».
Aux sceptiques qui considère que la gratuité des transports en commun ne peut concerner que des petites villes, les services de la Métropole donnent les exemple de Niort ou de Dunkerque (200 000 habitants), qui l’appliquent déjà. Ou, à l’étranger, Tallin, la capitale de l’Estonie, qui compte 450 000 habitants. Ou encore le Luxembourg, depuis février 2020. Quant à l’idée selon laquelle la gratuité réduit les investissements nécessaires au développement du réseau, la Métropole cite les propos de Maxime Huré, président du comité scientifique de l’Observatoire des villes du transport gratuit : « À Dunkerque ou à Châteauroux, rien de tel n’a été observé. On remarque qu’il y a plus d’usagers et que les politiques y investissent davantage contrairement à ce qu’on pourrait croire ». Reste le coût de la gratuité : 40 millions d’euros par an, que le nouveau maire a promis de financer sans augmenter les prélèvements locaux.
La rédaction
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