La récente découverte d’un écosystème fossilisé à Cabrières contredit l’existence de l’extinction du Cambrien. Plus de 200 fossiles, estimés vieux de 485 millions d’années, ont été découverts.
C’est tout un pan de l’histoire du monde qui semble se réécrire à Cabrières, dans l’Hérault. Là-bas, c’est le sujet scientifique du moment, des fouilles paléontologiques paraissent contredire une extinction de masse. En cause, la découverte de fossiles d’espèces pensées disparues. Un véritable trésor paléontologique nommé le “lagerstätte floien polaire”. À savoir, les restes d’une grande partie d’un écosystème. Ce dernier serait vieux de plus de 472 millions d’années. Des témoignages d’une ère antédiluvienne qui est, et c’est toute la spécificité du site, particulièrement bien préservée. Les analyses ont été dirigées par un groupe de scientifiques dirigé par Bertrand Lefevbre, un chercheur au CNRS et à l’université Claude-Bernard de Lyon.
Les fouilles ont révélé la présence de divers organismes de cette période. Des espèces minéralisées (tels que des trilobites) ainsi que, surtout, des espèces non ou peu minéralisés (comme des algues ou des éponges). Or, le peu de découvertes concernant les formes de vie molles sur cette période laissait penser qu’elles avaient disparu à la fin du Cambrien (il y a entre 541 à 485,4 millions d’années). Ainsi, le constat et l’étude de tous ces organismes a pu confirmer une hypothèse datant de 2010 (et la découverte du lagerstätte des Fezouata). Beaucoup d’embranchements d’évolution présumés éteintes ont survécu.
[PALÉONTOLOGIE] Un zoo fossile d'un demi-milliard d'années https://t.co/8PhQEY58GJ #paléontologie #fossiles #gisement #MontagneNoire #Cabrières #Hérault #Eponges #échinodermes #Cambrien #arthropodes pic.twitter.com/ro1mkdRx9D
— Muséum de Toulouse (@museumtoulouse) February 13, 2024
Les paléontologues croyaient que la diversification des animaux s’était faite en deux temps. D’abord, avec une disparition de masse à la fin de l’ère cambrienne puis par un accroissement soudain de la diversité. Ces récentes fouilles paléontologiques contredisent l’extinction.
La découverte du site de Cabrières par Sylvie et Éric Monceret, les paléontologues amateurs à la Genèse du projet, a fourni des traces de plus de 200 espèces animales. Quasiment la moitié sont des formes peu ou pas minéralisées et presque jamais fossilisées. Un zoo fossilisé de spécimens qui confortent la science et les découvertes récentes du gisement de Liexi (Chine) en 2022.
Adrien Pateau
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Hérault
Commentaires