La totalité des opérations au sol à l’aéroport de Montpellier tourneront à l’électricité en 2025. Exit donc les groupes électrogènes au fuel. Car même sur le tarmac, les avions consomment de l’énergie. La plateforme aéroportuaire envisage d’économiser mille tonnes d’émissions de CO2 par an.
L’aéroport de Montpellier Méditerranée (AMM) à l’ambition d’électrifier toutes ses opérations sur le tarmac d’ici à la fin 2025. L’annonce a été faite mercredi 10 mai. Cette mesure vise à réduire les émissions de CO2 liées à l’escale des avions, qui représentent entre 20% et 50% des émissions d’un aéroport. Car même lorsqu’il est au sol, un avion consomme de l’énergie.
Pour remédier à cette situation, l’aéroport de Montpellier va remplacer les groupes électrogènes au fuel par des bornes électriques 400 Hz, moins polluantes et moins bruyantes. « Les premiers systèmes de distribution d’électricité viennent d’être aménagés sur les passerelles d’embarquement », indique la plateforme aéroportuaire.
L’aéroport va également acquérir cinq unités de climatisation avion. Cela permettra de limiter l’usage des moteurs auxiliaires des avions, très gourmands en kérosène. Enfin, 30 points de recharge électrique sont installés pour alimenter les engins de services.
« Ce plan s’effectuera en trois temps, et la première phase est achevée depuis ce mois d’avril 2023. (…) Ces différentes mesures permettront d’économiser mille tonnes d’émissions de CO2, 75 000 litres de gazole et 200 000 kilos de kérosène par an. La puissance électrique totale de ces nouveaux équipements s’élèvera à près de 1500 kW », annonce l’aéroport.
D’ailleurs, ce projet a une telle envergure qu’il nécessitera des travaux conséquents étant donné que les infrastructures électriques de la plateforme aéroportuaire n’ont pas été dimensionnées pour recevoir de telles puissances. Et pour être cohérent dans sa démarche environnementale, l’aéroport de Montpellier compte d’ailleurs se fournir en énergies vertes dans un avenir proche, et poursuivre la décarbonation du site.
Avec 1,76 million de passagers en 2022 et 16 000 mouvements d’avions, Montpellier Méditerranée figure dans le Top 15 des aéroports français. Il ambitionne de porter ce trafic à 2,5 millions de passagers par an, tout en accentuant sa politique environnementale. Le coût global du projet d’électrifier les opérations au sol s’élève à plus de trois millions d’euros.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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