La Ville de Montpellier et sa Métropole sont épinglées par la Chambre régionale des comptes pour leurs retards et insuffisances dans l’adaptation au changement climatique. Des lacunes dans la mise en œuvre de stratégies sont soulignées.
La Ville de Montpellier et sa Métropole sont épinglées par la Chambre régionale des comptes en Occitanie pour leurs retards et insuffisance dans l’adaptation au changement climatique. Le contrôle conjoint de Montpellier Méditerranée Métropole et de la commune de Montpellier a révélé des lacunes dans la mise en œuvre de stratégies et d’actions concrètes visant à atténuer les effets du réchauffement climatique. Le rapport de l’entité a été rendu public le 22 avril dernier.
La Métropole est mise en cause pour le retard dans l’élaboration et la mise en place de son Plan Climat Air Énergie Territorial et Solidaire (PCAETS). Malgré une concertation approfondie, le suivi opérationnel de ce plan « reste imparfait à ce jour », selon la Chambre. La complexité du pilotage, avec l’intervention de nombreuses directions, rend difficile la mise en œuvre des actions précises et chiffrées définies dans le PCAETS.
Le rapport souligne également le retard dans l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal-Climat, dont la procédure a débuté en 2015, mais n’est toujours pas finalisée. Le décalage entre les objectifs présentés et les attentes de la loi sur la transition écologique « n’est pas de nature à éclairer » quant aux réelles ambitions de la métropole en matière de préservation de l’environnement.
La stratégie de végétalisation, via l’opération “50 000 arbres”, vise à lutter contre les îlots de chaleur urbains. Cependant, la connaissance précise de ces îlots est « imparfaitement connue », et les sites d’implantation ne seraient pas toujours judicieusement choisis. De plus, la Chambre note que le coût à long terme d’un programme de plantation est supérieur à celui d’une régénération naturelle.
La métropole s’est engagée dans des opérations de renouvellement urbain liées au changement climatique. L’opération “places pour tous”, prévoit notamment l’implantation de huit arbres sur la place de la Comédie. Toutefois, les coûts associés à cette végétalisation sont estimés à plus de deux millions d’euros, et l’ombre attendue sera moins importante que prévu.
Face à ces constats, la Chambre régionale des comptes recommande une amélioration du suivi des actions climatiques, une meilleure connaissance des enjeux locaux, ainsi qu’une gestion plus efficace des ressources financières allouées à ces projets.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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