Face aux difficultés rencontrées par les parents isolés ayant des horaires de travail décalés, la Ville de Montpellier va expérimenter un dispositif inédit : le bouclier social petite enfance. Destiné aux familles monoparentales, ce coup de pouce financier vise à faciliter l’accueil des enfants de moins de trois ans en dehors des horaires classiques des crèches dans le chef-lieu de l’Hérault.
Des places en crèche en horaires décalés à Montpellier
Avec près de 40% de familles monoparentales – dont 85% de mères élevant seules leurs enfants –, Montpellier entend répondre à une réalité sociale souvent synonyme de précarité et d’obstacles à l’emploi. « De nombreuses études montrent que l’un des freins majeurs d’accès ou de maintien dans l’emploi des familles monoparentales est l’absence de modes d’accueil adaptés aux contraintes horaires, de déplacement et accessibles en termes de coût », note la municipalité.
Depuis septembre 2023, une première réponse est apportée avec l’ouverture de places en horaires décalés à la crèche Liselotte, dans le quartier Port-Marianne. La municipalité de Montpellier va désormais plus loin en subventionnant l’accueil à domicile par des organismes agréés, permettant ainsi aux parents de faire garder leurs enfants après la fermeture des crèches. L’expérience sera mise en place d’ici à la fin de l’année 2025.
Un soutien financier pour l’accueil en dehors des horaires classiques
« Les conclusions d’une étude diligentée par la Ville de Montpellier sur les besoins d’accueil en horaires atypiques ont démontré que cet accueil serait d’autant plus adapté aux besoins de ces familles s’il se faisait au domicile des parents et qu’une personne de confiance pouvait venir chercher le ou les enfants à la crèche », explique la Mairie. « Pour ce faire, la Ville de Montpellier collabore avec les organismes d’accueil à domicile situés sur Montpellier et disposant de ce savoir-faire. »
À titre d’exemple, une aide-soignante touchant 2 000 euros mensuels et déboursant 700 euros pour la garde d’un enfant durant 70 heures aura un reste à charge de 72 euros en bénéficiant du bouclier social petite enfance. La Ville va allouer une enveloppe initiale de 25 000 euros à ce dispositif expérimental, financée à 50% par l’État.
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Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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