Ce mercredi 15 novembre, le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné les “marchands de sommeil”, anciens propriétaires de la résidence Font Del Rey. Ces derniers proposaient des logements insalubres à leurs résidents depuis des années. Leurs peines varient entre six et douze mois de prison avec sursis.
Le verdict est tombé dans le procès de la résidence Font Del Rey. Ce mercredi 15 novembre, le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné les anciens propriétaires des appartements situés dans le quartier Mosson, autrement appelés “marchands de sommeil”. Ce surnom décrit ainsi les actes reprochés car un “marchand du sommeil” est un bailleur qui fait du profit en proposant un hébergement indécent à des personnes vulnérables. Et la résidence de 103 logements présentait des problèmes graves, tels que des moisissures et une mauvaise isolation.
Face aux accusés, la Ville de Montpellier s’est portée partie civile aux côtés de la fondation Abbée Pierre et l’association Habiter Enfin. La Mairie souhaitait ainsi « ces pratiques, protéger ces locataires et porter leur parole. » Le procès des “marchands de sommeil” a donc eu lieu durant deux jours, les mardi 5 et mercredi 6 septembre 2023, au tribunal judiciaire de Montpellier. Plus de deux mois plus tard, le verdict est tombé. Et le maire de la Ville, Michaël Delafosse, s’en réjouit : « Aujourd’hui la peur vient de changer de camp, avec l’annonce de condamnations en première instance, ce qui est un signal très fort, exemplaire. Je me réjouis que l’un des principaux organisateurs ait été condamné à une peine de prison de 12 mois avec sursis, et d’autres à une peine de prison de 6 mois avec sursis. »
L’édile ajoute : « Les habitants sont aujourd’hui respectés dans leur droit, la Ville de Montpellier est entendue dans sa cause, aux côtés des associations. Ce type de pratiques ne peut plus avoir cours dans notre société. Au-delà de cette décision de justice, j’en appelle à ce qu’il y ait un changement législatif profond pour éviter ces phénomènes où des personnes peu scrupuleuses se permettent de faire commerce de la misère et de la détresse humaine. » Seulement, le combat des Montpelliérains continue. La partie civile craint désormais une procédure d’appel, mais le maire ne compte pas laisser tomber. Il déclare : « S’il y a une procédure d’appel, nous y serons, et continuerons à dénoncer les pratiques des “marchands de sommeil”. »
Nous nous battons contre ceux qui spéculent sur la dignité des personnes. La ville de #Montpellier était partie civile aux côtés de la fondation abbé pierre dans le procès contre le marchand de sommeil de Fontdelrey. Justice est rendue par une condamnation très sévère, exemplaire
— Michaël Delafosse (@MDelafosse) November 15, 2023
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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