Après une première journée en retrait, le Montpelliérain Kévin Mayer a tout donné aux Mondiaux d’athlétisme en Oregon, allant jusqu’à décrocher une seconde médaille d’or.
Une légende de retour sur la plus haute marche du podium. Avec 8 816 points, le Montpelliérain Kévin Mayer a décroché une médaille d’or aux Mondiaux d’athlétisme à Eugene en Oregon dans la nuit du dimanche 24 juillet. C’est son second titre mondial après celui de Londres en 2017. Il devance le Canadien Pierce LePage (8 701 pts) et l’Américain Zachery Ziemek (8 676 pts).
« Je suis loin de mes records. Ce n’est pas un décathlon énorme. Mais il y a la manière, c’est ça qui est bien. A la perche, j’ai failli faire zéro. Je fais un hara-kiri à chaque saut », a déclaré Kévin Mayer au micro de France Télévision. « Le bonheur exceptionnel. »
Ce titre est inespéré pour Kévin Mayer à désormais 30 ans. L’athlète s’est trouvé ralenti et pénalisé par des blessures durant toute la saison. Il a repris l’entraînement tardivement, et « sans repère ».
Le sportif a vécu une première journée de compétition en retrait. Il a terminé la journée de samedi en sixième position. Mais le natif d’Argenteuil s’est parfaitement repris dimanche. Il est parvenu à effacer quatre ans de frustration. Kevin Mayer a notamment fait 5,40 mètres à la perche et 70,31 mètres au javelot, un des meilleurs lancés de sa carrière.
Avec ce titre, Kévin Mayer évite à la France un zéro pointé aux Mondiaux d’athlétisme à deux ans des Jeux olympiques de Paris en 2024. Sur l’antenne de France Télévision, il s’est ému des critiques visant l’athlétisme tricolore : « J’en ai marre qu’on dise que l’équipe de France ne fait pas de résultats. Je suis tellement content de rapporter cette médaille. Il y a tellement de gens qui bossent, tellement d’athlètes qui essaient de prouver leur valeur… »
Il a ensuite continué : « Nous n’avons peut-être pas le meilleur enseignement pour faire du sport, donc il faut se réjouir quand nous avons une médaille, et encourager quand on n’y arrive pas. Mais n’oublions pas ceux qui ont fait dans les cinq, n’oublions pas ceux qui ont fait dans les huit, qui sont là pour leurs premiers championnats. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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