22 Février 2025
22 Février 2025
Après avoir guéri de leur cancer, deux patientes du CHU de Montpellier ont reçu une greffe de leur propre tissu ovarien dans l’espoir de devenir mère.
La médecine ne cesse de progresser. En ce mois de décembre, l’équipe chirurgicale du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Montpellier a réalisé deux greffes de tissu ovarien chez deux patientes guéries de leur cancer. Ces dernières sont âgées de 27 et 30 ans.
Certaines chimiothérapies et radiothérapies peuvent exposer les jeunes femmes à une ménopause précoce. Ce qui altère la fonction ovarienne. Les deux patientes sont devenues stériles. La greffe leur permet d’envisager une grossesse.
Les prélèvements de tissu ovarien en vue sont réalisés depuis 2007 au CHU de Montpellier. Mais il s’agit cette fois de la première autogreffe d’ovaire. C’est « un espoir majeur pour toutes les femmes de la région privées de leur fertilité suite aux traitements du cancer », estime le CHU.
« Cette opération consiste à greffer son propre tissu ovarien prélevé et congelé au moment du diagnostic du cancer avant le début des traitements de chimiothérapie ou radiothérapie, dans le but de restaurer la fonction ovarienne », explique l’établissement.
Les deux femmes qui ont reçu l’autogreffe avaient accepté en 2017 et 2018 la préservation de leur tissu ovarien au moment du diagnostic de lymphome du fait des effets potentiellement stérilisants des traitements proposés.
« Aujourd’hui guéries, mais devenues stériles, elles font la demande de greffe dans l’espoir de restaurer leur fertilité et de devenir un jour maman », fait savoir le CHU de Montpellier.
Les deux opérations se sont bien déroulées. Elles devraient permettre aux patientes de récupérer leur fonction ovarienne d’ici quelques mois dans le but d’obtenir une grossesse soit spontanée, soit après fécondation in vitro. 70 à 80 % des grossesses surviennent spontanément après la greffe.
Commentaires