Le directeur de l’incontournable festival Montpellier Danse est décédé ce vendredi 25 avril. Ses obsèques auront lieu ce mardi après-midi à Montpellier. Un registre de condoléances est également mis à disposition dans la cour de la cité internationale de la danse. Retour sur la vie mouvementée de cet homme qui a marqué l’histoire de la danse en France et en Europe.
« Jean-Paul Montanari est décédé à l’âge de 77 ans ce vendredi 25 avril », a annoncé le maire de Montpellier Michaël Delafosse, laissant derrière lui une vie aussi artistique qu’engagée. Originaire d’Algérie et arrivé en France à l’âge de 15 ans, celui qui a dirigé le festival Montpellier Danse de 1983 à 2025 a fait rêver les spectateurs du monde entier, venus participer à l’événement estival. Sous sa direction, le Festival a, entre autres, vu passer des artistes de renommée internationale comme l’Américaine Trisha Brown, l’Israélien Ohad Naharin ou encore la danseuse belge Anne Teresa De Keersmaeker.
Mais tout cela n’aurait pas été possible sans la rencontre clé de sa vie : celle du chorégraphe Dominique Bagouet dont il devient le compagnon et avec qui il crée, avec l’appui de l’ancien maire Georges Frèche, le festival Montpellier Danse. Jean-Paul Montanari a d’ailleurs toujours soutenu que le succès du festival leur revenait.
Au cours de sa carrière, ce dernier a également été conseiller à l’Opéra de Montpellier en 1983. Un an plus tard, il faisait valoir son talent au niveau national en devenant membre de la Commission d’attribution des subventions aux compagnies chorégraphiques du ministère de la Culture.
La diversité des cultures est un point clé dans la conception de l’art de Jean-Paul Montanarni. En 1975, il intègre le Centre dramatique national de Lyon, en devient le programmateur pour la danse, et lance à Villeurbanne le festival de danses et musiques extra-européennes “Viva”.
Jean-Paul Montanari, a également marqué les esprits en se démarquant par son soutien aux causes homosexuelles. Suite aux mouvements de mai 1968, l’artiste avait fondé le groupe de libération homosexuelle de Lyon qui a notamment impulsé une émission gay et lesbienne appelée “Mauvaises Fréquentations” sur la radio pirate Radio Léon, jusque dans les années 1980. Plus tard, le militant prenait part à la lutte contre le sida, dont son ami Dominique Bagouet est d’ailleurs décédé en 1992. Au final, il restera l’un des premiers dans le monde du spectacle à associer sa ville à la lutte contre le sida lorsque l’épidémie sévissait dans les années 1980.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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