Fin 2024, la tour d’Assas, située dans le quartier de la Mosson à Montpellier, va être démolie. En attendant, plusieurs projets culturels vont y être déployés, à la demande des habitants qui souhaitent dire adieu à 50 ans d’histoire de leur quartier.
Dressée aux portes du quartier de la Mosson, à Montpellier, depuis 1969, la tour d’Assas va être détruite. En cause ? La vétusté des logements qui la composent. En effet, depuis les 1990, l’Office public de l’habitat de la ville (ACM Habitat), qui avait pris acte des signes de fragilité du bâtiment, a entrepris le rachat de tous les appartements pour envisager une déconstruction à terme. Cette phase terminée, celle de la démolition va débuter. Le désamiantage de l’édifice commencera en septembre 2023 et la destruction (par écrêtage) en septembre 2024.
« Cela permettra d’ouvrir le quartier ainsi que de proposer de nouveaux logements mais également des activités commerciales et tertiaires qui permettront de transformer cette porte d’entrée de la Mosson en porte d’entrée métropolitaine avec la proximité de deux lignes de trams ou encore de l’A75 », explique la Mairie de Montpellier, qui précise que « une solution de relogement a été trouvée pour les 162 ménages » résidant dans la tour d’Assas.
Selon la Municipalité, « 61% des habitants étaient favorables à la démolition de la tour ». Dans un même temps « 93% d’entre eux ont souhaité disposer d’un moment pour fêter ce moment ». Ainsi, deux projets culturels ont été retenus pour animer la tour d’Assas en attendant sa disparition. D’abord, celui du 22e étage : la coopérative Créature.s Créatrice.s et la compagnie de cirque Basinga vont investir “le 22e” pour en faire un lieu de partage, de visites et d’animation autour de tous les arts. « Ateliers cirque, arts plastiques, rap, musique, cuisine, expositions ou projections cinéma : toutes les occasions seront bonnes pour vous inviter à venir prendre de la hauteur et passer un délicieux moment », commente la coopérative.
Dans un même temps, l’association Plume a élaboré une bâche participative sur le thème de la mémoire de la tour et son avenir. Durant cinq mois, les anciens habitants de la tour d’Assas sont invités à partager leurs souvenirs et les histoires vécues au cœur de ce “village vertical”. Ces anecdotes serviront au plasticien Al Sticking pour ériger une œuvre éphémère et évolutive sur les murs du bâtiment, « afin de rendre hommage aux habitants de la tour et aux 50 années passées entre ses murs avant sa disparition ».
D’autres projets pourront encore émerger, dans lesquels la mémoire des anciens résidents sera mise en valeur.
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Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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