La préfecture de l’Hérault a décidé d’interdire l’organisation du Karnaval des gueux dans le centre-ville de Montpellier mardi 21 février. Cet événement est pointé comme le théâtre de troubles à l’ordre public.
L’organisation du Karnaval des gueux prévue mardi 21 février dans les rues du centre-ville de Montpellier est interdite. La préfecture de l’Hérault a pris un arrêté en ce sens ce lundi 20 février à cause « du risque avéré de troubles à l’ordre public ».
Le Karnaval des gueux se tient traditionnellement durant le mardi gras en février. Il rassemble plusieurs centaines de personnes au Peyrou et se tient sans concertation avec les services de l’État, car il n’y a pas d’organisateur identifié. Le problème est que, depuis plusieurs années, cet événement a été marqué par des violences et des dégradations.
« Le rassemblement illégal du Karnaval des Gueux, préparé de manière clandestine en l’absence de toute concertation avec les services de la préfecture et de la mairie, génèrent tous les ans des troubles à l’ordre public », déplore la préfecture. Pour justifier sa décision, elle cite en exemple : la recherche de l’affrontement avec les forces de l’ordre, les incendies de poubelles, les dégradations de biens publics et privés, la consommation excessive d’alcool sur la voie publique…
L’arrêté préfectoral interdit la manifestation du mardi 21 février 2023 à 18 heures au mercredi 22 février à 5 heures dans le centre de Montpellier, dans un périmètre comprenant les secteurs Ecusson, Gare, Plan Cabane.
Durant cette période, « la consommation et le transport d’alcool sur la voie publique, ainsi que la vente à emporter de boissons alcoolisées seront interdites dans les mêmes conditions de lieu et de temps ».
« Un dispositif spécifique de maintien de l’ordre sera mis en place, avec l’appui des CRS, pour faire respecter ces mesures d’interdiction », prévient la préfecture. Les contrevenants s’exposent à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende pour les organisateurs, et une contravention de quatrième classe (135 euros) pour les participants.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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