Des émeutiers ont semé le chaos dans les rues de Montpellier et Béziers, au cours d’une nouvelle nuit de violences après la mort de Nahel. Quatre policiers ont été blessés et des bâtiments publics et des commerces dégradés. Le préfet a dénoncé des actes “inadmissibles” et appelé à la responsabilité des parents.
Montpellier et Béziers ont connu une nouvelle nuit de violences urbaines du 29 au 30 juin, après la mort de Nahel. Quatre policiers blessés, trois interpellations, des bâtiments publics et des commerces dégradés, des véhicules incendiés, a déploré la préfecture de l’Hérault.
Les premiers rassemblements ont débuté vers 22 heures dans le quartier de la Mosson à Montpellier, où les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles et des tirs de mortiers. Le préfet Hugues Moutouh a alors décidé de renforcer les effectifs de sécurité avec une compagnie de CRS et des policiers du RAID.
Malgré ce déploiement, les émeutiers ont incendié des barricades et des poubelles, et détruit deux caméras de vidéoprotection. Ils ont également tenté de mettre le feu au bureau de police de la Mosson.
À Béziers, le commissariat central a subi le même sort, ainsi que le poste de police mixte du quartier de la Devèze. Plusieurs bâtiments publics ont été vandalisés, notamment le centre culturel Albert Camus, la mairie annexe de la Devèze, la mission locale du biterrois et le bureau de poste du quartier de la Grangette.
Des commerces ont aussi été pris pour cible, comme une enseigne Aldi et un bar tabac à Montpellier, ou une pharmacie, une boulangerie et un opticien à Béziers. Une dizaine de véhicules ont été incendiés dans les deux villes.
Le préfet a condamné « fermement » ces violences et dégradations « inadmissibles », commises « le plus souvent par des mineurs à une heure avancée de la nuit ». Il a appelé à la responsabilité des parents de ces jeunes dont « la place n’est certainement pas dans la rue ».
Nahel, 17 ans, a été tué au volant d’une voiture par un policier lorsqu’il a tenté d’échapper à une opération de contrôle à Nanterre, à l’ouest de Paris. Depuis, la tension est vive dans les banlieues, aussi bien dans la capitale que dans d’autres villes du pays comme Lyon, Toulouse et Lille.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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