L’alliance Anticorrida monte au créneau contre la ville de Pérols. Mardi 11 avril, la municipalité a officiellement acté le retour d’une corrida espagnole après 21 ans d’absence. Une décision qui fait bondir le collectif. Ce dernier a introduit une enquête devant le tribunal administratif de Montpellier.
C’est une annonce qui a déclenché l’ire de l’Alliance Anticorrida. Le 15 juillet 2023, une corrida espagnole doit se tenir à Pérols, pour la Feria des Etangs, après 21 ans d’absence. « Espagnole » signifie qu’à la fin de la représentation, le taureau est mis à mort. Différent de la tradition camarguaise, ou le but est simplement de récupérer un attribut fixé sur les cornes du taureau.
La décision a été validée mardi 11 avril dernier par le conseil municipal. Pendant la délibération, une manifestation a été organisée devant la salle Yves-Abirc, lieu du conseil. Dans un communiqué de l’Alliance Anticorrida, la présidente, Claire Starozinski, affirme que « depuis deux mois, l’Alliance s’est employé à réunir divers éléments qui font état d’une absence de tradition taurine ininterrompue, qui pourrait permettre l’organisation d’une corrida à Pérols », explique-t-elle. Un recours en annulation a d’ailleurs été déposé devant le tribunal administratif de Montpellier. « Une deuxième action en justice sera lancée dans les jours qui viennent devant le tribunal judiciaire », précise Claire Starozinski dans le communiqué.
Pour rappel, la corrida est toléré en France, lorsqu’une dite « tradition locale ininterrompue peut-être évoqué ».
La première annonce de la tenue de cette corrida espagnole date du 14 février dernier. En réponse, l’association avait communiqué pour tenter de récolter des signatures contre la corrida. Le 27 mars, l’avocat de l’association demandait même au maire d’interdire la corrida. Ce qui n’a pas empêché le conseil municipal de valider la tenue de cette dernière.
Maxime Della
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires