Les prix de l’immobilier commencent à diminuer dans le Tarn-et-Garonne. Certains secteurs enregistrent même des baisses à deux chiffres.
Au beau fixe il y a deux ans de cela, le marché de l’immobilier n’est plus ce qu’il était dans le Tarn-et-Garonne. « La baisse très importante enregistrée en 2023 se confirme. Les volumes de ventes, tous biens confondus, poursuivent leur baisse significative avec de nouveau -26% de transactions », note Maître Julien Lacombe, délégué départemental en charge de l’immobilier du Tarn-et-Garonne de la Chambre des notaires de la Cour d’appel de Toulouse. Dans le détail, 3 770 ventes ont été enregistrées du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, contre 5 110 sur la période précédente.
Cette baisse des volumes de ventes concerne tous les biens immobiliers, que ce soient les terrains à bâtir, qui sont les plus en difficulté (-33%), mais également les maisons anciennes (-27%) et les appartements anciens (-25%). « Les volumes de ventes se sont fortement rétractés jusqu’à revenir à un volume que nous n’avions pas connu depuis 2014 : 2 550 ventes de maisons par exemple, comparé aux 3 880 ventes de l’année record 2022. Nous pouvons également noter que, même lors de la crise Covid, le volume des ventes était resté bien plus élevé, avec plus de 3 200 ventes », relève Maître Julien Lacombe.
Quant aux prix, ils semblent enfin fléchir, voire même baisser selon les types de biens immobiliers. Ils étaient jusqu’à présent en hausse. Ainsi, les prix au mètre carré médians pour un appartement ancien passent de 1 810 € à 1 790 € (-0,9%) en un an dans le département. Mais si l’on regarde par zones, plus précisément, cette baisse ne se fait pas ressentir partout. Effectivement, les prix diminuent dans le Pays de Montauban (-5%), mais ils stagnent à Montauban-même (+0,1%), secteur le plus cher du Tarn-et-Garonne, et augmentent dans le Sud Tarn-et-Garonne (+3,7%) et la Garonne et Confluent (+2,6%).
Pareillement, au sein de la Cité d’Ingres, les prix pour un appartement ancien n’évoluent pas de la même manière selon les quartiers. Ainsi, ils continuent d’augmenter dans le centre-ville (+3,6%) et atteignent désormais les 2 000 €/m2. Ce qui fait de ce secteur le plus cher de Montauban. En revanche, les prix diminuent à Bas Pays (-2,7%) pour s’établir à 1 960 €, à Lalande (-6,2%) et chutent fortement à Pomponne (-14%). Ils passent ainsi respectivement à 1 690 € et 1 630 € dans ces deux derniers quartiers, qui, en 2022, affichaient pourtant des montants plus élevés que le centre-ville.
Du côté des maisons anciennes, le prix de vente médian a baissé de -5,4% en un an dans le Tarn-et-Garonne pour atteindre les 175 000 €, contre 180 000 € la période précédente. Il diminue dans presque toutes les zones du département, à l’exception du Quercy Ouest (+6,8% soit le prix médian à 159 800 €) et du Quercy Est (+3,1% soit le prix médian à 154 600 €). « Cela s’explique par la nature particulière de ce marché, qui attire plus particulièrement des personnes venant de l’extérieur (Franciliens et étrangers notamment) avec un pouvoir d’achat élevé », explique Me Julien Lacombe. Toutefois, les prix dans ces zones restent moins élevés qu’à Montauban (210 500 €).
La Cité d’Ingres fait, par ailleurs, partie des communes où les prix ont diminué (-7,6%). Mais elle n’est pas celle à avoir subi la plus forte baisse. En effet, à Albias, les prix de vente médians ont dégringolé à 177 600 € pour une maison ancienne. Ce qui représente une baisse de 20%. Castelsarrasin (-15,4%) et Nègrepelisse (-12,1%) enregistrent également des baisses élevées. Tandis que dans d’autres communes du Tarn-et-Garonne, les prix de vente médians ont subi une augmentation à deux chiffres. C’est le cas à Varen (+18,0%), Saint-Antonin-Noble-Val (+12,8%) et Caylus (+10,8%), notamment.
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