Suite à une enquête d’un consortium international de journalistes d’investigation, de forts soupçons d’ingérences étrangères pèsent sur le travail du journaliste toulousain Rachid M’Barki. Ce dernier a été licencié de BFMTV pour avoir diffusé à l’antenne des informations non validées par sa direction, et provenant de sources douteuses. Pour s’expliquer, le journaliste va être auditionné par la commission Ingérences de l’Assemblée nationale.
Les soupçons d’ingérences étrangères dans un média français sont prises très au sérieux par l’Etat. Pour preuve, l’Assemblée nationale s’est saisi de l’affaire Rachid M’Barki. Ce journaliste toulousain, qui présentait le “Journal de la nuit” sur BFMTV, a été licencié après que sa direction se soit rendu compte qu’il diffusait des contenus informatifs qui n’avaient pas suivi le processus traditionnels de validation des sujets.
Pire, après une enquête d’un consortium international de journalistes d’investigation, il est révélé que les informations en question proviendraient d’une agence d’influence israélienne notamment. Une ingérence étrangère dont Rachid M’Barki devra se justifier devant l’Assemblée nationale qui va l’auditionner. Selon un journaliste de Politico, il y sera entendu prochainement par la commission d’enquête Ingérences, ainsi que son patron Marc-Olivier Fogiel, le directeur général de BFMTV.
🔴 Influences étrangères chez BFMTV : le présentateur Rachid M'Barki, désormais licencié, et le DG de la chaîne @FogielMarcO, vont être interrogés par la commission d'enquête ingérences à l'Assemblée.
— Paul de Villepin (@Devillepinpaul) March 7, 2023
De son côté, Rachid M’Barki assure que les informations qu’il a pu diffuser dans son JT avaient été vérifiées, mais il avoue également avoir pu se faire manipuler sans en avoir conscience. « Je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi, sinon je ne l’aurais pas fait », jurait-il au media Politico, en février dernier.
Quant à la chaîne d’informations en continu BFMTV, sa direction a lancé une enquête interne. Celle-ci semble confirmer que le journaliste aurait agit seul. Une plainte a été déposé par la chaîne contre X pour corruption passive et abus de confiance.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires