Tout est affaire de savoir faire. Dans l’Aveyron, la maison Max Capdebarthes propose une gamme de maroquinerie classique ou sur mesure. Outre une fabrication 100 % française, la société a été labellisée Entreprise du patrimoine vivant.
C’est à Sauveterre-de-Rouergue, petite commune de l’Aveyron, que naissent les produits Capdebarthes. La maroquinerie a d’abord été une histoire de famille, à la maison, puis l’atelier a vu le jour en 1987. « J’ai commencé tout seul dans le garage de mes parents, à réaliser quelques articles publicitaires. Ce qui m’a vraiment lancé, c’est le renouveau du Laguiole, lorsque j’ai entrepris de faire des étuis en cuir pour ces couteaux. Puis je me suis diversifié avec des sacs à main, des sacoches, mais de façon plus confidentielle », raconte Max Capdebarthes.
« C’est une matière qui m’a toujours plu. Elle est vivante et offre une infinité de possibilités », poursuit le maroquinier. Son atelier travaille des peaux de vachette du Maine-et-Loire et de taurillon d’Espelette au Pays basque. La maison Capdebarthes peut ainsi s’enorgueillir d’une fabrication 100 % française.
« Le cuir est une matière vivante, qui offre une infinité de possibilités »
Elle répond aux demandes les plus exigeantes, en créant par exemple les porte-serviettes ou les pochettes porte-menus du restaurant gastronomique de la famille Bras, à Laguiole. Depuis quatre ans, une boutique a ouvert ses portes à Rodez. « Cela nous a permis d’avoir une meilleure visibilité au niveau local », estime Max Capdebarthes. En vitrine, les sacs présentent leurs coupes sobres et épurées, déclinés dans une palette de couleurs tendres ou vitaminées.
Désormais, le patron est devenu gestionnaire : « Je suis multifonctions, je supervise l’ensemble de la production, mais je touche de moins en moins au cuir. » Autour de lui, une petite dizaine de personnes enrichissent le savoir-faire artisanal de cette maison d’excellence à taille humaine. L’atelier Max Capdebarthes a reçu dès 2009 le label Entreprise du patrimoine vivant : « Cela nous différencie, c’est valorisant, et c’est un gage de la qualité de notre travail. »
Impossible de parler de la Maison Capdebarthes, sans citer le Zedorgualos, anagramme de Rodez-Soulages. Lancé en 2014, à l’occasion de l’ouverture du musée Soulages, ce sac en cuir noir bleuté se distingue par des pattes arrondies qui font référence aux vitraux de Conques. Les sillons qui strient ces pattes s’inspirent directement de “l’outrenoir”, concept cher à Pierre Soulages, qui joue avec le noir et ses reflets. Un splendide hommage au peintre aveyronnais.
Marie Larpent
La rédaction
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