À Rodez, le musée Soulages, abritant la plus grande collection d’œuvres du peintre éponyme, fête sa décennie d’existence. L’occasion pour le Journal Toulousain de revenir sur l’histoire du succès du musée.
« Même dans le noir, il y a de la lumière ». C’est ce qu’affirmait le peintre contemporain Pierre Soulages, né à Rodez, dans l’Aveyron. Connu pour ses immenses peintures noires et blanches, l’artiste est décédé en 2022. Huit ans plus tôt, en 2024, il donnait son nom au musée Soulages de Rodez, qui abrite aujourd’hui la plus grande collection de ses œuvres. Une décennie après l’inauguration officielle du lieu culturel, l’heure est à la fête.
Photographies de Pierre Soulages, danses, concerts… Plusieurs artistes se réunissent jusqu’au 2 juin pour mettre à l’honneur la carrière de l’artiste. À cette occasion, l’accès au musée sera gratuit les samedi 1er et dimanche 2 juin. « Dix ans est un point de départ mais aussi une étape qu’il faut fêter en ouvrant la culture Soulages à un maximum de personnes », déclare Benoît Decron, le directeur du musée. Et si ces trois jours sont voués à la célébration des dix ans de l’établissement, ce dernier sera en fête durant tout l’année 2024. En effet, il célèbrera sa décennie d’existence notamment lors d’expositions dédiées à son anniversaire.
Pour rappel, c’est en 2014 et alors que le peintre Pierre Soulages est âgé de 95 ans, que le musée d’art moderne du même nom est inauguré par le président de la République, François Hollande, à Rodez. Très vite, c’est un succès fou pour le lieu culturel qui voit défiler les quatre premiers jours près de 9 000 visiteurs. Un engouement qui ne s’est pas tari. L’année 2024 devrait s’achever autour de 1 500 000 visiteurs depuis l’inauguration.
« Le secret de notre réussite, est en partie lié au fait que musée est incarné, il respire l’humain et les visiteurs le sentent », affirme Benoît Decron. Pour le directeur, le lieu culturel n’a rien a envier aux grands musées parisiens. Loin de là. Un endroit « à nul autre pareil » qui peut parfois atteindre les 900 visiteurs en un week-end, malgré la zone enclavée qu’est la ville de Rodez. Autant de personnes qui viennent admirer le travail de Pierre Soulages, adepte du noir.
L’artiste pensait que « même dans le noir, il y a de la lumière ». Un raisonnement qui frôle la philosophie, mais qui témoigne surtout de l’amour que portait l’artiste pour le sombre. Près de la moitié de ses œuvres sont à base de noir. Le peintre a même inventé le terme “Outrenoir” pour nommer l’une de ses plus célèbres toiles qui trône au sein du musée. « Je suis ravi de voir que cette œuvre fascine toujours autant. Le mystère autour de l’Outrenoir hypnotise toujours autant le public, même après tout ce temps », avoue Benoît Decron.
Journal Toulousain
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