Les candidats arrivés à la troisième place au premier tour des élections législatives dans l’Aveyron ont décidé de se retirer. Il n’y aura donc pas de triangulaire dans le département au second tour.
Comme au sein de nombreux départements, trois candidats devaient s’affronter au second tour des Législatives dans chacune des circonscriptions de l’Aveyron. La forte participation au premier tour de ces élections anticipées, qui se tenait ce dimanche 30 juin, a effectivement généré de nombreuses triangulaires. Des centaines étaient ainsi prévues, contre seulement huit lors des Législatives de 2022. Mais leur nombre s’est réduit depuis. Les candidats arrivés à la troisième place ont en effet été appelés à ne pas se maintenir au second tour dans la plupart des circonscriptions pour faire barrage au Rassemblement national (RN). Une directive qu’ont suivi ceux qui se présentaient dans les circonscriptions de l’Aveyron. Ils avaient jusqu’à ce mardi 2 juillet 18h pour déposer ou non leur candidature. Mais les candidats arrivés en troisième position dans le département n’ont pas attendu ce délai pour annoncer qu’ils se retiraient.
En effet, Léon Thébault, candidat écologiste du Nouveau Front populaire (NFP), a indiqué, dès ce lundi 1er juillet, qu’il se désistait. Avec 22,74% des voix, il est arrivé en troisième position dans la 1ère circonscription de l’Aveyron, derrière Jean-Philippe Chartier du Rassemblement national (31,48%) et Stéphane Mazars, investi par le parti présidentiel (43,59%). « J’ai décidé, en responsabilité, de retirer ma candidature. Je ne laisserai jamais l’Aveyron tomber entre les mains de l’extrême-droite. Cette décision est difficile mais elle est nécessaire. Je m’y suis engagé durant ma campagne et je tiendrai parole », a-t-il déclaré dans une publication sur Facebook. Le candidat se conforme ainsi à la directive de la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, qui avait annoncé que les candidats de son parti se retireraient s’ils arrivaient à la troisième place au premier tour des élections législatives.
Dans la 2e circonscription, c’est la candidate du RN qui est arrivée en tête au premier tour avec 33,11% des suffrages. Elle se place ainsi devant Laurent Alexandre du Nouveau Front populaire (32,73%) et Samuel Deguara du parti présidentiel (30,55%). Ce dernier ne s’était pas encore exprimé sur le maintien ou non de sa candidature. Mais ce mardi 2 juillet, il a annoncé, dans un long communiqué, qu’il se retirait. « Devant le risque important de devoir assumer par mon maintien au second tour d’avoir favorisé l’élection de l’un ou l’autre des deux candidats des extrêmes, j’ai pris la difficile décision de me retirer et de laisser chacun de mes électeurs entièrement libres de se positionner contre le RN ou LFI ou même de voter blanc », a-t-il souligné. Samuel Deguara se plie ainsi à ce qu’avait demandé Gabriel Attal. Le Premier ministre avait en effet annoncé le « désistement des candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un candidat RN ».
Enfin, au sein de la 3e circonscription de l’Aveyron, le socialiste Richard Bouigue, candidat du Nouveau Front populaire, a réussi à cumuler 28,81% des voix. Un résultat qui lui permet de se hisser à la troisième place, derrière Jean-François Rousset, investi par Renaissance, (32,45%) et Pierre-Antoine Fèvre de l’alliance Les Républicains-Rassemblement national (35,45%). Richard Bouigue a donc déclaré qu’il ne se présentait pas au second tour des élections législatives et a appelé les électeurs à « utiliser le bulletin Rousset pour faire barrage à l’élection d’un député du RN dans la 3e circonscription ». Et ce, comme le demandait Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS). « La position des socialistes est extrêmement claire : il n’y aura pas, à aucun endroit, de candidat qui se maintienne au second tour dès lors qu’il y a un risque de faire élire un candidat de l’extrême droite. Il n’y aura aucune exception », affirmait-il.
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